Message de solidarité avec les camarades résistant à la spoliation des Jardins ouvriers d’Aubervilliers au profit de la piscine d’entraînement pour les JO Paris 2024

Les amis japonais nous ont fait parvenir un très beau message de solidarité à une semaine des Jeux Olympiques de Tokyo.

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Nous tenons à exprimer notre solidarité avec les camarades qui occupent les «Jardins à défendre» depuis Tokyo, la capitale du Japon qui vit de nouveau sous l’état d’urgence face à la recrudescence de la pandémie. Nous avons appris que ces Jardins servent depuis les années 1930 d’un potager ouvrier, indispensable bien commun pour la nutrition de la classe populaire à Aubervilliers, mais aussi pour la protection de l’environnement dans le quartier.

La spoliation de cet héritage collectif précieux n’est rien d’autre qu’un de ces «désastres olympiques» que connaissent toutes les villes d’accueil des Jeux Olympiques et que nous dénonçons au même titre que l’expulsion de nombreuses personnes des parcs publics et de l’HLM municipale au sein de Tokyo pour la construction d’un nouveau stade national. Nous sommes indignés d’apprendre que les autorités vous imposent un ultimatum pour le retrait du terrain avant le 16 juillet. Aujourd’hui vous êtres donc menacés par une évacuation de manu militari et nous saluons votre détermination à affronter cette violence administrative et policière. Ainsi l’olympisme se démasque en France comme au Japon.

A une semaine de l’ouverture des Jeux en pleine progression de la pandémie, à Tokyo, nous tenons aujourd’hui un rassemblement à Tsukiji, un ancien marché aux poissons, pour dénoncer la visite de Thomas Bach, le président du Comité olympique international à Hirosima, ainsi que celle de John Coates, un de ses vice-présidents, à Nagasaki. En faisant un saut aux villes incarnant la cause séculaire de l’abolition de toutes les armes nucléaires dans le monde, ils veulent redorer le blason du COI dont l’autorité symbolique et morale s’est irrémédiablement effondrée auprès du peuple japonais. Il s’agit d’une appropriation inacceptable d’une noble cause et d’un sacrilège de la mémoire des victimes des bombardements atomiques. On ne les pardonnera jamais de leur arrogance et comportement irrespectueux.

Ce marché de Tsukiji, qui existait de 1935 à 2018 comme une institution bien ancrée dans la vie locale et quotidienne du peuple, tenait pour ainsi dire un rôle analogue du potager à Aubervilliers. C’était «un marché aux poissons à défendre», mais il a fini par être démantelé, déplacé et sacrifié, malgré une contestation très importante, à la préparation des Jeux. Le terrain a été transformé en un gigantesque parking pour les véhicules mobilisés pour l’organisation de l’événement. C’est la même logique de la destruction du bien commun qui est à l’œuvre, et on a là une preuve de plus de la nocivité indéniable de l’olympisme pour la vie et la culture du peuple.

A Tokyo comme dans tout le reste du Japon, l’opposition à la tenue des Jeux reste assez importante, mais il faut bien dire qu’elle est essentiellement motivée par la peur de la recrudescence de la pandémie. Il est pourtant bien clair aux yeux de celles et ceux qui luttent depuis longtemps pour la défense du potager, du marché aux poissons, de la santé publique, du logement, de l’environnement, des droits de l’homme et de la paix que, même avant la pandémie, la propagande mise en œuvre par les organisateurs japonais sur les mérites supposés des JO pour le recouvrement des régions, comme Fukushima, dévastées par le tremblement de terre en mars 2011 n’est pas moins démagogique et mensongère que la main basse sur la cause de Hiroshima et de Nagasaki par les seigneurs des cinq anneaux. La pandémie ne fait que dévoiler la nature foncièrement corrompue de leur entreprise et le mécanisme de leur pillage et exploitation.

L’olympisme dépend entièrement des deux systèmes dominants que sont le nationalisme et le capitalisme. C’est pourquoi les dominateurs ne sauraient arrêter la machine olympique. Seul le peuple prêt à défier ces deux systèmes pourra l’arrêter un jour et la faire disparaître de la planète. Paris est une de ces premières villes qui ont vu leurs habitants oser relever ce défi. Nous allons suivre ce chemin en solidarité avec les camarades à Aubervilliers et partout ailleurs dans le monde.

Non à la spoliation par l’olympisme des Jardins ouvriers d’Aubervilliers !

No Olympics anywhere !

16 juillet 2021, à Tokyo

Éteignons la flamme olympique ! Une déclaration commune des anti-olympiques transnationaux

Le 25 mars 2021, le relais de la flamme olympique part du J-Village à Fukushima, là où le séisme de la côte pacifique du Japon a frappé et où la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été détruite il y a dix ans. Le Japon est toujours confronté à la pandémie et, selon tous les sondages récents, 80 % de la population s’oppose aux Jeux par crainte qu’ils soient un « vecteur géant de la propagation du virus ». Dans ce climat, le comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo 2020 a annoncé l’interdiction des spectateurs étrangers, excepté la famille olympique et les « amis des partenaires olympiques », mais n’a pas encore décidé l’annulation des Jeux. 

 

Le relais de la flamme olympique, inventé par Carl Diem et Joseph Goebbels pour les Jeux Olympiques (JO) 1936 de Berlin, est présenté comme un signe « d’espoir » pour « surmonter » cette période incertaine. Outre le relais de la flamme, Fukushima doit organiser des matchs de baseball et de softball pour les JO de Tokyo 2020. Alors que les JO de Tokyo 2020 sont présentés comme des « Jeux de la reconstruction », ils n’ont rien à voir avec la « reconstruction » et ce depuis leur origine : la candidature est un programme politique nationaliste du gouverneur d’extrême droite de Tokyo depuis 2006 (Tokyo a perdu sa candidature pour les Jeux de 2016). Après les catastrophes naturelles et humaines survenues en 2011, les dirigeants japonais ont décidé de maintenir le projet de candidature olympique. Cela signifie clairement que cette décision avait un but politique : normaliser la tragédie et la catastrophe. Le Comité international olympique (CIO) a entériné cette action du gouvernement japonais en désignant Tokyo pour les JO de 2020. Le départ de la flamme olympique de Fukushima est la preuve de cette entreprise. 

 

Pendant ce temps, des points de radiation élevée ont été découverts près du site olympique de Fukushima, confirmant que la zone n’est pas « rétablie ». Les JO eux-mêmes ont été un obstacle à la reconstruction réelle de Fukushima en absorbant toute la main-d’œuvre et les autres ressources. Le comité olympique japonais et les organisateurs utilisent Tokyo 2020 comme un moyen de verdir et de rendre présentable une tragédie nationale. La fin réelle de la contamination n’est pas pour demain et pour les habitants de Fukushima, cette bataille semble interminable et sans espoir. 

 

L’opposition du grand public aux JO était également présente à Rio en 2016, mais les Jeux ont eu lieu malgré le soulèvement populaire. Il est clair que le CIO, le gouvernement et les autres comités liés aux Jeux Olympiques ne se soucient pas de ce que veut le public. Des groupes anti-olympiques comme nous existent dans chaque ville hôte, et continuent de croître alors que les Jeux sont programmés à Paris et à Los Angeles. Malgré la pandémie, la machine olympique est allée de l’avant, déplaçant des populations précaires, rasant des logements et des parcs publics, mettant en place des nouvelles règles sécuritaires, détruisant des monuments culturels emblématiques, faisant de la publicité verte pour leur vision obsolète et engendrant une montagne de dettes publiques. Cela ne se produit pas seulement à Tokyo, mais dans toutes les villes hôtes.

 

Nous, les groupes anti-olympiques, anti-gentrification et anti-surveillance du monde entier, demandons l’extinction de la flamme olympique de Tokyo et ailleurs. Nous croyons que beaucoup d’autres choses, y compris la santé publique, méritent davantage notre attention qu’un spectacle aussi éphémère et mercantile.

 

Le 24 mars 2021

 

Hangorin No Kai No Olympics 2020

No 2020 Olympics Disaster OkotowaLink

Non aux JO 2024 à Paris

NOlympics LA

Anti Pyeongchang Olympics Alliance

Counter Olympics Network

Games Monitor

Extinction Rebellion Pantin et alentour

Avec ou sans coronavirus, il faut annuler les Jeux Olympiques

Au milieu d’une crise sanitaire majeure, le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, et le premier ministre japonais, Shinzo Abe, se sont finalement mis d’accord sur le report des Jeux Olympiques de 2020 au 23 juillet 2021.

Cela étant dit, personne n’a la certitude que le CIO et le Comité d’organisation japonais puissent garantir d’assembler un puzzle aussi gigantesque que fragile d’ici un an. Il s’agit de 42 sites de compétition ; 33 Fédérations sportives internationales ; 206 Comités nationaux olympiques qui envoient 10,500 athlètes ; 3 milliards d’euros de sponsoring venant des 66 sponsors dits “locaux” (nommés “Partenaires Or des Jeux Olympiques de Tokyo 2020”, “Partenaires officiels …”, “Supporters officiels …” selon la somme qu’ils payent) ; 1,2 milliards de dollars de revenus publicitaires rien que pour la NBC ; 3,500 employés au Comité d’organisation dont 30% envoyés du gouvernement métropolitain de Tokyo ; 110,000 bénévoles ; 5 millions de billets déjà vendus par le Comité d’organisation ; 900 logements du futur-ancien village olympique déjà vendus ; 46,000 chambres d’hôtel réservées rien que par le Comité d’organisation pour la “famille olympique”. De plus, personne ne sait si cette pandémie ne sera résorbée dans un an. L’impact des conséquences économiques, financières et humaines est également très incertain.

ANNULATION PURE ET SIMPLE REFUSÉE

Aucune certitude. Après tant de sacrifices et tant de compromis, “nécessaires” selon Thomas Bach, pour surmonter tous ces cauchemars logistiques, il est possible que les “JO 2021” n’aient jamais lieu. C’est une perspective qui fait froid dans le dos, dont peu de gens osent parler, et pourtant ce risque est bien réel. Cependant le CIO et le gouvernement japonais ne peuvent pas choisir l’annulation. Pour l’un, la survie de son écosystème entier est en jeu. Pour l’autre, l’annulation pure et simple à quelques mois avant l’échéance pourrait entraîner une catastrophe économique. Le 6 mars, SMBC Nikko Securities a rendu publique son estimation pour le coût de l’annulation : 65 milliards d’euros (7,8 billions de yens). Selon certains médias occidentaux, ce qui est en question, c’est également l’héritage du premier ministre ayant été en poste le plus longtemps dans l’histoire du pays.

Commençons par l’écosystème olympique : l’argument favori de ses défenseurs, c’est que de l’argent récolté par le CIO va notamment aux “petits sports”. Autrement dit, certaines fédérations internationales de sports (FI) ne peuvent pas fonctionner sans l’argent “redistribué”, tous les quatre ans, par le CIO. Mais dans un monde ravagé par un virus ou pas, l’avenir de ces fédérations est l’une des dernières choses dont on se soucie. Quel serait l’incidence pour 99.9% d’êtres humains si ces FI fonctionnaient à l’avenir comme des fédérations de sports “non olympiques” – pétanque, boule lyonnaise, bowling ou rugby ? L’argument selon lequel la défense de toutes ces fédérations de sports olympiques serait d’intérêt général, est donc inopérant.

Ensuite, regardons l’impact économique pour le pays hôte. Il est vrai que l’annulation à quatre mois d’un tel événement ne peut pas laisser un pays, même s’il s’agit de la troisième puissance économique mondiale, indemne. Le report, ça coûte cher, mais moins que l’annulation. À partir de ce constat, il faut néanmoins se demander : en premier lieu, quelle nécessité y a-t-il à organiser un tel événement dont l’annulation au dernier moment pourrait carrément ruiner un pays comme le Japon ?

NUISANCES POUR LES PAYS HÔTES ET LOIS D’EXCEPTION

« Reporter les Jeux Olympiques, ce n’est pas comme décaler un match de football au samedi suivant », dit Thomas Bach. Il a raison. Les JO ne sont pas comme un match de football. S’il n’y a presque pas de critiques aguerries contre les matchs de football qui ont lieu tous les samedis, c’est parce que ces nuisances sont négligeables. On peut s’en foutre même si on n’aime pas le football.

Les nuisances des JO sont, elles, loin d’être négligeables. En fait, toutes les critiques contre ces Jeux anachroniques sont à chaque fois les mêmes depuis deux décennies. Des éléphants blancs. Privatisation du profit. Nationalisation des dettes. Expansion de la surveillance policière et militaire. Dégradation de l’environnement. Déplacement massif de populations. Tous ces maux n’auraient pas pu exister si les JO avaient été aussi restreints que les matchs de football. Toutes les difficultés liées au report ou l’annulation des JO sont les conséquences de la taille de cette “immense fête fraternelle”.

En vérité, le seul et unique but d’organiser des Jeux de cette taille pour un État, c’est d’imposer les inacceptables en temps normal. Notamment, l’accélération des travaux sans la contrainte juridique du temps habituel. Quand on lit la “loi olympique” française, il est clair qu’elle est là pour créer l’état d’exception. Ce n’est pas la “stratégie du choc”, mais la “stratégie de la festivité”. Ce n’est pas le “capitalisme du désastre”, mais le “capitalisme des fêtes”. La différence est seulement dans l’apparence : leur fonction est identique. C’est ainsi que la Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO) peut construire le “village des médias” pour 4,000 journalistes dans une partie du parc Georges Valbon de la Courneuve classé en Natura 2000. C’est ainsi que l’État ajouterait des bretelles à l’échangeur de l’A 86 de Pleyel et supprime les bretelles de l’A1 à la Porte de Paris pour fluidifier le trafic entre le futur village olympique et le Stade de France, malgré l’opposition des riverains craignant pour la santé des enfants qui vont à l’école coincée par ces futures bretelles. Les recours en justice contre ces projets (qui comprennent aussi la construction de la Tour Triangle) ne bénéficieront que de l’examen de la Cour d’Appel (décision non suspensive) et sont privés de l’examen par la jurisdiction de première instance.

RETARD DANS LES CHANTIERS : UNE OPPORTUNITÉ POUR RENONCER ?

Les travaux pour Paris 2024 sont à l’arrêt en ce plein milieu de la pandémie, parce que ces travaux ne sont pas reconnus comme une des “premières nécessités” à l’instar de plein d’autres activités du capitalisme moderne. Personne ne sait quand la SOLIDEO pourra redémarrer les chantiers olympiques. Personne ne connaît l’impact qu’aura cet arrêt au calendrier de la livraison des ouvrages olympiques. D’ailleurs, la SOLIDEO n’a même pas encore lancé des grands chantiers comme le ledit village des médias ou le Centre Aquatique Olympique à quatres ans de l’ouverture des Jeux.

Mieux vaut ne jamais lancer ces chantiers. Mieux vaut suspendre les chantiers déjà lancés. On savait que les JO apportent systématiquement des dégâts sociétaux, environnementaux et économiques à chaque pays d’hôte. Maintenant, on connaît le coût en cas de report ou d’annulation de dernière minute aussi. L’estimation du coût supplémentaire dû le report pour les JO 2020 varie entre 2.4 milliards d’euros et 5.2 milliards d’euros, mais tous les analystes sont d’accord sur un point : ce sera payé par les contribuables. Certains diront : “Mais on n’aura pas une telle crise comme ça pour Paris 2024 ! Les Japonais sont exceptionnellement malchanceux !” Qui sait ? De plus, le sujet est tout autre. La vraie question est : sous quel prétexte peut-on imposer un tel risque en plus de ces nuisances prévisibles sans réellement consulter les habitants ?

Au Japon, pendant ce débat politico-sportif, nombreux sont ceux qui ont pris la peine de lire un texte aussi agréable que le contrat ville hôte pour les JO 2020. Ces lecteurs sont stupéfaits de son caractère unilatéral, notamment “I. Principes de base. 9 Indemnisation et renonciation aux recours contre le CIO”. En conséquence, certains réclament non seulement l’annulation des JO 2020 mais l’abolition du CIO et des Jeux Olympiques modernes (avec hashtag #廃止だ廃止). Il est important de préciser qu’une clause de cette nature n’existe pas dans le contrat ville hôte pour les JO 2024 de Paris, dans le contexte où de moins en moins de villes veulent organiser les jeux. Néanmoins, ce contrat reste, d’une manière peu équivoque, très favorable au CIO.

Mais n’importe quel contrat est résiliable. Les JO 2024 n’ont pas commencé la plupart des travaux. Le Comité d’organisation des jeux olympiques (COJO) français peine toujours pour trouver des sponsors. Les billets ne sont pas vendus. Le calendrier du Parc des Expositions (qui accueille le Centre Principale des Médias) est encore flexible. Les chambres d’hôtels ne sont pas encore réservées. A ce stade, l’annulation des JO 2024 n’est pas seulement faisable, mais ô combien nécessaire pour un pays fragilisé par la pandémie ! Les JO n’étaient jamais et ne seront jamais parmi les premières nécessités, avec ou sans coronavirus ! D’ailleurs, avec l’arrêt des activités économiques officiellement reconnues “sans nécessité”, force est de constater que le coronavirus est plutôt bon pour l’écologie de cette planète. Baisse drastique des émissions de CO2 sera confirmée dans quelques mois. N’est-ce pas une insulte pour notre écologie de ne pas annuler un événement aussi inutile et écocide que les JO dans le monde d’après le coronavirus ?

Sans attendre un autre virus ou un autre épisode apocalyptique, il faut annuler ces Jeux. Plus tôt cela sera fait, plus facile et moins coûteux ce sera. Si la France annule les JO 2024, le CIO disparaîtra très probablement. Mais cela ne voudra absolument pas dire la fin du sport ou des sports. Cela sonnera simplement la fin de ce cérémonial grandiloquent bricolé à partir de fantasmes sur l’Antiquité grecque. Il y aura forcément quelques-uns pour pleurer sa disparition malgré sa valeur douteuse. Nous préférons garder nos larmes pour la disparition des choses bien plus précieuses.

Lettre ouverte aux cinq syndicats soutenant la candidature de Paris aux JO 2024

Lettre ouverte aux cinq syndicats
soutenant la candidature de Paris aux JO 2024

Paris, le 21 avril 2017

Messieurs les Secrétaires généraux de la CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC,

En mars 2017, vous avez signé une « Charte sociale » avec le Groupement d’intérêt public (GIP) Paris 2024 chargé de promouvoir la candidature de Paris aux Jeux olympiques.

Cette signature pose des problèmes très sérieux.

En effet, la phase 3 du dossier de candidature de Paris prévoit (p. 49) le vote par le Parlement français d’une « Loi olympique et paralympique » « permettant de réduire les délais et d’asseoir juridiquement les projets ». Cette loi a vocation à mettre entre parenthèses, pour les Jeux olympiques, les règles sociales les plus fondamentales : travail de nuit, du dimanche, congés, détachement des travailleurs salariés, bénévolat. Tout sera prévu dans cette loi spéciale qui suspendra les règles élémentaires du droit du travail. Cela constituera une régression considérable et un précédant inquiétant pour les syndicats que vous êtes. Dans ce contexte, aucune des garanties dont vous dîtes vous être entourés ne tiendront.

L’exemple des Jeux olympiques passés devraient vous alerter : tous les Jeux ont permis une sur-exploitation d’une main-d’œuvre gratuite (aimablement désignée comme bénévole), et une précarisation des salariés auxquels sont offerts comme des miettes des contrats ultra-précaires. Nous ne parlons pas seulement de l’exploitation de la main-d’œuvre dans les pays organisateurs des Jeux olympiques précédents, dont certains ne sont pas des démocraties, mais bien d’exploitation en France même.

Deux éléments sont inquiétants : le renforcement du bénévolat ; la précarisation du travail.

1- Le bénévolat : le GIP  annonce que quelques 80 000 personnes seront bénévoles. Dans un contexte de chômage massif, la promesse que vous avez signée que soit « valorisé l’engagement personnel des bénévoles mobilisés par la validation des acquis de l’expérience ou une certification»  n’est rien d’autre que la promesse pour les petites mains de travailler gratuitement dans l’espoir que cela leur serve de marche-pied au marché du travail. Comme syndicats, vous êtes bien placés pour savoir que cela ne fonctionne pas.
Est-ce le rôle des syndicats que d’accepter le recours au bénévolat massif contre la promesse de gagner des « acquis d’expérience » ?

2- La précarisation du travail : comment prétendre par exemple que les marchés publics relatifs aux Jeux olympiques seront développés pour « prendre en compte l’insertion par l’activité économique et intégrer des clauses de responsabilité sociale et environnementale dans les marchés publics » ? Avez-vous obtenu que les règles de passation de marchés publics soient modifiées de sorte que soudainement ce qui existe déjà et ne parvient pas à lutter contre le chômage de masse devienne par miracle efficace ? Les entreprises répondant aux marchés publics n’utiliseront-elles pas les facilités offertes par la directive européenne relative au détachement des travailleurs détachés pour la contourner allègrement ?
L’affirmation selon laquelle vous entendrez « Porter une attention particulière aux salariés détachés afin de favoriser leur accès à l’information et le respect de leurs droits, notamment par l’accompagnement des employeurs » manifeste l’impasse dans laquelle vous vous êtes engagés : quels moyens concrets « d’accompagner les employeurs », que veut dire concrètement « porter une attention particulière » aux salariés détachés ? Ce type de langage sans consistance réelle ressemble furieusement à la promesse du Medef de créer un million d’emplois en échange d’un fort allégement des charges.

Les promesses portées par le texte que vous avez signé sont floues : il est question de « porter attention », « d’accompagnement », de « favoriser » – rien de concret ni de sérieux.
Seules les actionnaires des grandes entreprises bénéficieront des retombées des Jeux olympiques en engrangeant les gaspillages éhontés d’argent public que ceux-ci occasionneront.
Est-ce bien dans le rôle des syndicats d’appuyer une candidature promue par des élus inconstants qui, à l’instar de Mme Hidalgo, a promis de refuser la candidature de la Ville avant de changer d’avis une fois devenue Maire ? Est-ce bien le rôle des syndicats représentatifs des salariés de soutenir une candidature dispendieuse, source de gaspillages d’argent public (donc des impôts de ces mêmes salariés) et orientée vers la satisfaction des grandes entreprises sponsors ?

Nous ne manquerons pas de faire connaître à vos adhérents en lutte permanente pour la défense des droits des salariés sur le terrain, l’incohérence de votre positionnement, et sa gravité.

Messieurs les Secrétaires généraux, vous porteriez une responsabilité énorme si Paris devait être désignée pour l’organisation de Jeux olympiques dont nul ne peut ignorer qu’ils sont ceux du béton, de l’argent et des sponsors.

Le Collectif pour le NON aux JO 2024

Copie à Solidaires, UNSA, FSU
Syndicats de Police (CGT – FO – CFDT)
Syndicats des travailleurs du bâtiment  (CGT – FO – CFDT)
Syndicats de la grande distribution et des services  (CGT – FO – CFDT)

Contacts
nonauxjo2024aparis@gmail.com
https://www.facebook.com/NonAuxJO2024AParis/?fref=ts
@NonAuxJO2024AParis

Appel à référendum

http://www.mesopinions.com/petition/politique/appel-referendum-candidature-paris-aux-jo/28276

Argumentaires

« La malédiction du vainqueur » (Waldimir Andreff) :
les coûts des JO sont toujours dépassés

 

Depuis 1968 le coût des JO a, sauf une seule fois, dépassé les estimations originelles. Les estimations initiales sont systématiquement sous-évaluées pour tenter d’arracher l’adhésion des populations et c’est le cas une fois encore. Depuis les Jeux de Mexico en 1968, le dépassement moyen des jeux d’été est de 167% ! Évidemment, le coût retombe sur les contribuables, qu’ils soient locaux ou nationaux.

Le stade olympique de Montréal (jeux de 1976) a été payé pendant 30 ans. A Londres le coût a été multiplié par plus de 2, passant de 4,8 prévus à 10,9 milliards d’euros. Les dépenses pour Rio, initialement chiffrées à 9,5 milliards d’euros, devraient atteindre 33 milliards d’euros. Le stade de Maracana, aujourd’hui laissé à l’abandon, sera remboursé pendant plusieurs siècles, voire un millénaire… Actuellement, l’État de Rio est en faillite, situation précipitée par la Coupe du Monde de football et par le déficit occasionné par les JO, et a été placé sous tutelle. Les équipements de Rio 2020 sont laissés à l’abandon, faute d’utilisation et de crédits d’entretien prévus.

Le budget des JO de Tokyo de 2020 a failli dépasser les 30 milliards de dollars, soit 4 fois le montant de l’estimation initiale, pour finalement repasser à 16 milliards d’euros, soit deux fois l’estimation initiale quand même ! Le seul stade olympique devrait coûter 2,8 milliards d’euros…

Par quel miracle propre au génie français les JO de Paris 2024 feraient-ils exception en tenant le budget ?

Pour Paris, le budget du GIP Paris 2024 est déjà subrepticement passé de 3,2 à 3,6 milliards d’euros entre le dépôt du deuxième et du troisième volet du dossier de candidature, soit une augmentation de 12,5% – ce qui présage de la suite… Cela porte ainsi le budget total à 6,6 milliards d’euros. Quand on pense qu’Anne Hidalgo avait déclaré, lors d’une visite au Japon, accompagnée de Valérie Pécresse, « Tokyo est un modèle pour Paris » et qu’elle devait « apprendre avec humilité de l’expérience de Tokyo », on tremble…

De nombreux économistes, tel Wladimir Andreff, estiment que la facture des Jeux Olympiques est toujours le double ou le triple de ce qui est initialement prévu et que l’accueil des grands événements sportifs internationaux n’est pas une bonne opération financière :

Ville hôte / année

Nombre de candidats

Coût total
PRÉVU
(dossier de candidature)

Coût total
RÉEL
(clôture des jeux)

% de dépassement

Los Angeles 1984

1

1,6

1,6

0

Séoul 1988

2

4,0

8,3

108

Barcelone 1992

6

3,9

10,0

156

Atlanta 1996

5

2,5

3,3

32

Sydney 2000

5

2,8

5,4

93

Athènes 2004

5

5,3

11,1

109

Pékin 2008

5

2,6

32,0

1130

Londres 2012

5

4,8

10,9

127

Rio 2016

4

9,5

33,0
(montant provisoire)

247

Tokyo 2020

3

7,7

16
(dernier montant communiqué par le comité d’organisation)

108

Candidature Paris 2024

2

6

6,6
(dernier montant communiqué par le comité d’organisation)

10

Coût prévu et coût réel des Jeux olympiques d’été depuis 1984 (en milliards d’euros constants 2014). Wladimir Andreff 2016 + actualisation pour 2016, 2020 et 2024.

On nous dit : 95% des sites sont déjà construit.

Pourquoi c’est un mensonge ?

  • Quelle est la liste des sites restant à construire ? Car si le comité de candidature met régulièrement en avant la piscine olympique (112 millions d’euros, dont 91 pris en charge par les partenaires publics), le village olympique (1,3 milliards d’euros, dont 248 millions pris en charge par les partenaires publics) et le centre des média, c’est à peu près le silence radio sur une nouvelle Aréna de 8000 places qu’il va falloir construire pour les épreuves de basket et de lutte dans le parc de Bercy, jouxtant celle existante alors qu’elle peine déjà à faire le plein. La construction de ce seul site dans un espace naturel et proche de la Seine coûtera 94 millions d’euros, dont la moitié, soit 47 millions pris en charge par les collectivités publiques !

  • De nombreux sites sont certes déjà construits mais devront faire l’objet de rénovation. Pour le seul Stade de France, le dossier de candidature évoque 70 millions d’euros de travaux programmés.

  • Le coût engendré pour la collectivité ne réside pas seulement dans la construction mais aussi dans l’entretien des sites. Or ces éléphants blancs se dégradent d’autant plus vite qu’ils sont inoccupés. On le voit bien actuellement à Rio.

  • Le maquillage des comptes : de nombreuses dépenses ne sont pas imputées sur la candidature mais directement sur les partenaires publics. Ainsi les opérations de communication de la Ville de Paris sur la candidature sont à sa charge. De même, s’agissant de l’Aréna de Bercy, Jean-François MARTINS, adjoint aux sports à la mairie de Paris, prétend que cet équipement sera construit quelle que soit la décision du CIO, permettant de faire échapper le coût à celui de la candidature.

On nous dit : les jeux rapporteront 10 milliards d’euros.

Pourquoi c’est faux :

  • Les dépenses de sécurité ne sont pas prises en compte. C’est ainsi qu’elles n’ont pas été comptées pour l’Euro 2016. Pourtant c’était simple de faire le calcul, sachant que ce sont 90000 policiers, gendarmes et personnels de sécurité privé qui ont été mobilisés. C’est donc non seulement une imposture intellectuelle, mais aussi une tromperie envers les citoyens. L’adjointe au maire de Paris en charge de la sécurité, Colombe Brossel, précisait en juin 2015 qu’il était encore trop tôt pour en parler : « Il est normal qu’aucune étude n’ait été faite, les moyens de sécurité mobilisés pour l’événement sont conditionnés à la détermination des sites. Si notre dossier est sélectionné, on va rentrer dans un process plus précis, pour l’instant nous sommes trop en amont pour que les choses soient déterminées à ce point. » (Article « les Inrocks » 30 juin 2015). Très sous-estimée au départ, la facture finale pour la sécurité des JO de Londres en 2012 a finalement presque atteint le milliard de livres (plus de 1,3 milliard d’euros). Alors que l’ancien Premier ministre Manuel Valls expliquait que l’on devrait vivre avec le terrorisme pendant une génération, il serait logique d’en tenir compte dans les prévisions.

  • L’effet d’éviction (les touristes habituels sont chassés par les athlètes, les officiels et les spectateurs) n’est pas pris en compte.

  • Les dépenses d’investissement sont sous évaluées.

  • L’entretien des éléphants blancs n’est pas pris en compte.

  • Les JO bénéficient d’une exonération fiscale totale. Le coût de cette exonération fiscale n’a jamais été annoncé aux citoyens ni même au Parlement pourtant en charge de voter l’impôt ! Les 10 milliards d’euros de recette ne tiennent pas compte de cette moindre ressource pour le budget de l’Etat. En cette période d’austérité et de taxation massive des populations, et alors que les Etats s’attachent à traquer l’évasion fiscale, cette exonération est injustifiable.

A ces coûts réels il faut ajouter des coûts cachés :

coûts cachés sur la candidature : dépenses de communications prises en charge directement par les partenaires publics de la candidature : la Ville de Paris, la Région Ile-de-France, l’Etat et le Conseil Départementale de Seine-Saint Denis font des campagnes de communication d’ampleur

coûts cachés sur l’organisation des JO

sécurité (voir également supra)

transports (2 tronçons de la ligne 18)

Grand Paris

– depuis l’échec de la candidature de Paris 2012, plusieurs équipements figurant dans le dossier de candidature Paris 2012 et considérés comme nécessaires à l’accueil en France des événements sportifs majeurs tels que les JO, ont été construits : le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines (74 millions d’euros dont 53 millions financé par les partenaires publics), la base d’aviron et de canoë-kayak de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) (63 millions d’euros dont 11 millions financé par l’Etat)

– la rénovation du stade Jean-Bouin (170 M€) pour faire place aux épreuves de rugby

– la destruction des serres d’Auteuil pour l’agrandissement de Roland-Garros (épreuves de tennis et de boxe) : 340 millions d’euros dont 40 de financement public (à parité Etat et Ville de Paris)

– la construction de l’Arena 92 à Nanterre, qui sera livrée courant 2017, pour les épreuves de gymnastique, GRS et trampoline.

A l’époque où elle y était opposée, Anne Hidalgo l’a dit elle-même : « Les Jeux, c’est très joli, mais il n’y a pas une ville qui s’y soit retrouvée sur le plan financier » (Le Figaro, février 2015), confirmant sa déclaration antérieure : « Les Jeux ça coûte cher, la candidature coûte cher. Et les Jeux dispendieux, ce n’est plus d’actualité » (Le Figaro du 06/11/2014). Quels sont les éléments de faits qui l’ont conduit à changer d’avis ?

Pour aller plus loin :

http://www.huffingtonpost.fr/jeanpascal-gayant/est-on-un-mauvais-francais-si-lon-ne-soutient-pas-la-candidatur/

http://ecosport.blog.lemonde.fr/2016/05/11/economie-des-jeux-olympiques-que-disent-les-travaux-academiques/

http://www.la-croix.com/Sport/Jeux-Olympiques-Le-budget-initial-presque-toujours-depasse-2016-08-04-1200780077

http://www.lexpress.fr/actualite/sport/jo-2024-organiser-les-jeux-n-est-pas-une-bonne-operation-financiere_1882262.html780077

https://revistas.ucm.es/index.php/PADE/article/viewFile/41093/39328

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/02/25/le-budget-des-jeux-olympiques-difficile-a-maitriser_4582953_4355770.html

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/02/17/jeux-olympiques-la-maitrise-budgetaire-est-elle-possible_4867119_4355770.html

http://www.20minutes.fr/sport/1937399-20161007-paris-2024-62-milliards-annonces-budget-jo-peut-vraiment-etre-respecte

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au sommaire de l’argumentaire

La candidature de Paris aux JO 2024,coûteux accélérateur du Grand Paris

Les Jeux Olympiques (JO) d’été comme d’hiver sont tristement connus pour laisser aux villes organisatrices, une fois les cérémonies de clôture terminées, des équipements sportifs inutilisés tombant en décrépitude ou ruineux à entretenir parce que sous-utilisés.

L’histoire des JO est également marquée par des investissements dans des aménagements urbains et des infrastructures de transport non directement liés aux JO mais très critiqués parce que n’allant pas dans le sens de l’intérêt général : par exemple des voie ferrée et autoroute pour les JO de Sotchi en 20141, l’ancien aéroport international Hellenikon non réhabilité après
les JO 2004 d’Athènes2.

La candidature de Paris aux JO 2024 n’échappe pas à cette fatalité, notamment dans la mesure où elle est présentée ouvertement comme un accélérateur du Grand Paris, projet de super-capitale française dont certains aspects sont vivement contestés.

N.B. : dans le texte suivant, le terme « JO » sous-entend sauf précision « 2024 ou 2028 »

  1. Grand Paris et JO (et Expo universelle 2025) en complicité

1.1. Les JO présentés comme économes et accélérateurs urbains…

Alors que la France peine à sortir de la crise économique et sociale de la fin de la décennie 2000, l’exemple des JO londoniens de 2012 au coût de 10,4 Mds €3 fait figure d’épouvantail. C’est pourquoi le Comité International Olympique (CIO) dans son « l’Agenda 2020 » de décembre 2014 fixe l’objectif de réduire le coût économique,
social et environnemental des Jeux4.

Cette maîtrise des dépenses sert d’argument pour la candidature de Paris. Ainsi, le secrétaire d’État chargé des Sports Thierry Braillard affirme en novembre 2014 qu’« ‘il n’y aura pas de lourds investissements à mener, à l’exception du village olympique » (nov. 2014) 5.

Dans l’étude d’opportunité de la candidature parisienne (février 2015) le Comité Français du Sport International (CFSI) met en avant un budget de 6,2 Mds € jugé « responsable financièrement et durable » dont 3 Mds € pour les infrastructures, « en totale cohérence avec le schéma de transport [déjà] prévu dans le cadre du Grand Paris »6. Les JO sont censés « accélérer la constitution du Grand Paris » préconisée par le rapport de France Stratégie (« Quelle France dans dix ans ? Les chantiers de la décennie », 25 juin 2014) : « Comment s’appuyer sur l’effet accélérateur que peuvent avoir les Jeux en matière de développement territorial pour garantir l’avancement du Grand Paris et proposer un projet qui contribue à construire son identité auprès de la population ? »7

Pierre-Yves Bournazel, délégué spécial chargé des JO auprès de la présidente du conseil régional d’Ile-de-France renchérit : « L’intérêt des Jeux, c’est d’avoir une date butoir. 2024. Nous avons de nombreux projets pour changer le visage de l’Île-de-France : le Grand Paris Express et ses 200 km de métro (…). Les Jeux, c’est l’assurance que tous ces investissements que nous avons prévus seront livrés en 2024, et non en 2030 ou 2035… Avec les Jeux, les contraintes administratives s’effacent, les imaginations s’épanouissent : c’est un formidable accélérateur. » (fév. 2016)8.

Même son de cloche pour Anne Hidalgo soutenant dans un entretien au Le Figaro (7 janvier 2017) : « La sobriété des Jeux était, pour moi, une condition. Ne pas entrer dans des Jeux dispendieux avec le risque d’éléphants blancs. (…) Nous avions, avant même la décision de nous engager dans la candidature, commencé à travailler sur le réseau de métro, le réseau express du Grand Paris. C’est quelque chose qui était parti, mais que les Jeux vont accélérer prodigieusement. »9

1.2 …alors que le calendrier du Grand Paris avait été accéléré pour les JO !

Les JO comme accélérateur de la réalisation du projet du Grand Paris et notamment du Grand Paris Express (GPE), le projet de métro automatique en rocade, (environ 200 kms pour 75 gares) est démenti par l’historique des modifications de sa programmation.

i / Evolution du planning de construction du GPE, antérieure à la candidature parisienne

Le réseau du GPE a été fixé par décret en août 2011 et sa mise en service était initialement prévue de 2018 à 2025 (sauf pour la liaison Versailles-La Défense prévue après 2025)10. En 2012 il est question de rééquilibrer les financements du GPE en faveur des transports du quotidien (RER)11 et le rapport Auzannet remis en décembre 2012 à la ministre Cécile Duflot :
– annonce un sucoût de 9 Mds € pour le GPE (de 21 à 30 Mds €) ;
– envisage l’achèvement de la quasi-totalité du GPE à l’horizon 2030 et non plus 202512 ;
– et enjoint l’Etat à choisir au nord entre le GPE et CDG-Express, le projet de desserte directe de l’aéroport Roissy 13.

Pourtant en mars 2013, pour stimuler la croissance économique, le premier ministre Jean-Marc Ayrault annonce la mise en service des trois quarts du réseau dès 202514, y compris :
– du tronçon Saint-Denis Pleyel – Triangle de Gonesse de la ligne 17 ;
– du tronçon Massy Palaiseau – Plateau de Saclay de la ligne 18.

L’achèvement des tronçons suivants est alors fixé à l’horizon 2027 :
– Massy-Palaiseau – Aéroport d’Orly de la ligne 18 et Villejuif-Institut G. Roussy – Aéroport d’Orly de la ligne 14 ;
– Triangle de Gonesse – Aéroport Charles de Gaulle de la ligne 17.

ii / Accélération du phasage du chantier du GPE quasi-simultanément à l’annonce de la candidature de Paris

En octobre 2014 le premier ministre Manuel Valls raccourcit à nouveau l’échéancier des travaux du GPE, en précisant que les aéroports de Roissy et d’Orly seront bien desservis par « les nouvelles lignes du Grand Paris Express dès 2024 ainsi que le pôle de Saclay », parce que, c’est désormais officiel, le Grand Paris sera candidat à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025. De même, la mise en service de CDG-Express vers Roissy est promise pour 2023.

A l’automne 2014 la maire de Paris Anne Hidalgo était encore réticente à la candidature de la capitale (elle changera d’avis en février 2015). Mais le 6 novembre 2014 le président de la République François Hollande soutenu par son premier ministre soutient à la fois la candidature aux Jeux olympiques de 2024 et à l’Exposition universelle de 2025 15.

L’accélération du calendrier de la construction du GPE a donc précédé de peu la décision de l’Etat français et d’Anne Hidalgo d’être candidat à l’organisation des JO.

Ainsi, contrairement aux affirmations, l’échéancier de réalisation du Grand Paris Express a été raccourci avant le dépôt de la candidature parisienne pour augmenter les chances de celle-ci.

 

  1. Le coût de l’accélération du Grand Paris partie intégrante du budget des JO et peut être chiffré

Cette programmation raccourcie justifiée in fine par la candidature parisienne aux JO et les retombées économiques censées en résulter présente un coût qu’il faut logiquement ajouter au budget initial de 6,2 Mds € estimé par le CFSI. Il est erroné d’affirmer que le réseau de transport du Grand Paris ayantété voté et budgété avant la candidature, il n’entre pas dans la colonne des dépenses.

2.1 Le coût des aménagements de la ligne 17 du GPE lié aux JO et le projet EuropaCity d’Auchan-Wanda

i / La programmation de la ligne 17 calée sur celles des JO 2024 et d’EuropaCity

En décembre 2010 lors du débat public sur le projet de réseau de transport public du Grand Paris, le groupe Auchan a exigé puis obtenu que la gare Triangle de Gonesse de la ligne 17 passe d’optionnelle à ferme, pour assurer la desserte de son giganteste projet de centre commercial et de loisirs EuropaCity.

Et le 21 septembre 2012, un article paru dans La Tribune annonce qu’Auchan demande à avoir la gare Triangle de Gonesse d’ici 2025 : « Auchan a les reins solides, explique Christophe Dalstein [directeur du projet à l’époque], et nous sommes prêts à comprendre que la gare ne puisse pas voir le jour en 2020 ou 2021. Mais si elle ne sort de terre qu’après 2025, nous laisserons tout tomber ».

Alors qu’en décembre 2012 le rapport Auzannet recommandait de remettre à 2030 voire plus tard la mise en service du tronçon de la ligne Le Bourget – Roissy (via le Triangle de Gonesse) du GPE, le premier ministre J.-M. Ayrault décide en mars 2013 que le tronçon Saint-Denis Pleyel – Triangle de Gonesse de la ligne 17 sera achevé dès 2025. En octobre 2014 le premier ministre Manuel Valls accélère encore la programmation du GPE, en précisant que les aéroports de Roissy Charles de Gaulle et d’Orly seront bien desservis par « les nouvelles lignes du Grand Paris Express dès 2024 ». Ainsi l’Etat français a donné pleinement satisfaction à Auchan.

Le vrai bénéficiaire de l’accélération du phasage des travaux de la ligne 17 n’est pas la candidature de Paris aux JO mais le projet EuropaCity d’Auchan-Wanda, qui seront les grands gagnants même si le CIO écarte la candidature de Paris.

ii / Coût de la ligne 17 imputable aux JO 2024

Sans l’achèvement de ligne 17 programmée avant 2025 à cause de la candidature aux JO 2024, Auchan aurait déjà abandonné EuropaCity et la ZAC Triangle de Gonesse dont ce projet démesuré est le fer de lance et la raison d’être aurait perdu toute raison d’être, ainsi que la gare Triangle de Gonesse en plein champ.

Le coût du détour inutile d’environ 5 km de la ligne 17 (enterrée) par le Triangle de Gonesse est estimée à 500 M€ et celui de la gare d’interconnexion Triangle de Gonesse à 100 M€, soit 600 M€ à ajouter au budget de l’organisation des JO (volet infrastructures de transport).

Le coût de l’accélération la ligne 17 Nord (Le Bourget RER – Le Mesnil Amelot) du GPE liée aux JO

L’urgence de construire cette ligne n’est pas démontrée :

Une ligne jugée moyennement utile par le rapport Auzannet de 2012

Comme indiqué ci-dessus en 1. b) i., le rapport Auzannet de décembre 2012 enjoignait l’Etat à choisir au nord entre le GPE et CDG-Express, le projet de desserte directe de l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle. Concernant la liaison Pleyel – Le Bourget – Roissy qui ne contribue pas à désaturer le centre de l’agglomération parisienne le rapport qualifiait de moyenne son évaluation socio-économique et de moyen son trafic prévu jusqu’au Bourget aéroport puis faible jusqu’à Roissy.

Presque 50% du trafic pour EuropaCity selon le dossierd’enquête publique

Dans son « avis délibéré n°Ae 2015-78 sur le projet de ligne 17 Nord du Grand Paris Express entre Le Bourget et Le Mesnil-Amelot (77-93-95) »16 l’Autorité environnementale indique que, d’après le dossier d’enquête publique qui lui a été soumis, « la fréquentation serait comprise entre 40 millions et 50 millions de voyages par an » et « en appliquant à la projection de fréquentation annuelle du pôle EuropaCity les mêmes hypothèses de part modale et de proportion d’utilisation de la ligne 17, la prise en compte des visiteurs du pôle EuropaCity représente environ 18 millions de voyages annuels sur la ligne 17 ». Avec presque la moitié de son trafic destiné au très constesté projet privé de centre commercial EuropaCity, il est permis de douter fortement de l’utilité de la ligne 17 Nord.

Chiffrage du coût de la ligne 17 Nord imputable aux JO

Le coût de la ligne 17 Nord imputable aux JO peut-être chiffré selon deux hypothèses :

Hypothèse basse : 304 M€

Dans l’hypothèse basse, ce coût est le coût de l’accélération de la ligne 17 Nord mise en service dès 2024 au lieu de l’être à partir de 2030 comme initialement prévu, calculé comme les produits d’intérêt qu’aurait rapporté une somme égale aux investissements dans la ligne 17 Nord si elle avait été placée pendant 6 ans (entre 2024 et 2030).

Le coût est de 304 M€ sur la base du calcul suivant :

1 568 M€ d’investissements égal au coût total de la ligne 17 Nord de 2 118 M€ (aux conditions économiques de 2010) diminué des 500 M€ du détour enterré pour urbaniser le Triangle de Gonesse et des 50 M€ de la partie de la gare Triangle de Gonesse relative à la ligne 17 Nord17 auxquels on applique pendant 6 ans (intérêts composés) le taux d’intérêt sans risque de 3% utilisé en matière d’actualisation des investissements publics18.

Hypothèse haute : 1 568 M€

Sachant que la ligne 17 Nord fait en grande partie doublon avec le projet CDG-Express très récemment relancé par le gouvernement et qui semble être jugé prioritaire, la construction de ces deux lignes ne se justifierait pas et le coût total de la ligne 17 Nord hors détour par le Triangle de Gonesse, soit 1 568 M€, serait imputable aux JO.

Le coût de l’accélération de la ligne CDG Express liée aux JO

Une mise en service prévue en 2024 qui aurait pu attendre 2030

Le rapport de l’enquête publique sur CDG Express daté du 29 septembre 2016 indique que « Ce projet est un élément déterminant pour la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024 » (p. 11/170)19.

Mais la croissance du trafic aérien de l’aéroport Paris – Charles-de-Gaulle ayant été ces dernières années moins forte que prévu notamment parce que les attentats de 2015-2016 ont réduit l’arrivée de touristes internationaux, la mise en service de CDG Express aurait semble-t-il pu attendre 2030 :

– selon le PDG du groupe Aéroports de Paris gestionnaire de l’aéroport Paris – Charles-de-Gaulle, « En 2030, selon les études de l’Etat, l’augmentation du trafic automobile pourrait porter à 90 minutes le temps de trajet moyen entre Paris et l’aéroport, contre 45 minutes aujourd’hui. La réalisation du CDG Express est indispensable pour ne pas brider l’attractivité et la croissance de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. »20

– le contrat de concession de la ligne CDG Express prévoit un point de rendez-vous majeur en 2030, le risque financier lié au trafic étant majoritairement supporté par l’Etat avant cette date21.

Chiffrage du coût de l’accélération de CDG Express liée aux JO

Le coût de cette accélération est calculé comme les produits d’intérêt qu’aurait rapporté une somme égale aux investissements dans la ligne CDG Express si elle avait été placée pendant 6 ans (entre 2024 et 2030).

Le coût est de 274 M€ sur la base du calcul suivant :

  • 1 410 M€ (aux conditions économiques de janvier 2014) d’investissements dans la ligne CDG Express 22
  • auxquels on applique pendant 6 ans (intérêts composés) le taux d’intérêt sans risque de 3% utilisé en matière d’actualisation des investissements publics23.

Le coût de l’accélération de la ligne 18 du GPE liée aux JO

En octobre 2014 l’annonce gouvertementale d’un achèvement dès 2024 (au lieu de 2027) de la desserte du plateau de Saclay (gare CEA Saint-Aubin) depuis Orly24, notamment parce que « Le Gouvernement soutient également la candidature du Grand Paris à l’exposition universelle de 2025, un « grand projet métropolitain » susceptible de fédérer les énergies du Grand Paris » (M. Valls) est un coup de pouce de plus à la candidature de Paris aux JO qui était alors imminente. Le tronçon ouest reliant la gare CEA Saint-Aubin à celle de Versailles Chantiers sera mis en service en 2030. Mais la communauté d’agglo. de Saint-Quentin-en-Yvelines demande sa mise en service dès 2024 si les JO sont attribués à Paris25, pour desservir notamment le golf national et le vélodrome national.

L’utilité de cette ligne peut être contestée pour plusieurs raisons :

L’analyse très critique du Commissariat Général à l’Investissement (CGI)

Dans son avis 2015-n°33 du 21 octobre 2015 sur la ligne 18, le Commissariat Général à l’Investissement constate que la ligne « représente 12,7 % des investissements du Grand Paris Express et fournira à terme 5,5 % des avantages attendus du programme complet ». Il souligne que « la rentabilité socio-économique classique de la ligne est négative » (si l’on ne tient compte que des effets transports) et que « les bénéfices économiques hors transport, dits bénéfices économiques élargis, de cette zone sont par ailleurs entachés d’incertitudes incontestables ».

L’avis du CGI est défavorable au tronçon ouest de la ligne parce que « les avantages apportés par la partie ouest du tracé entre le plateau de Saclay et Versailles sont insuffisamment affirmés pour justifier le coût élevé, et éventuellement sous-évalué, d’une section qui pourrait être différée davantage que ce qui est prévu. ». Il est favorable à son tronçon ouest mais avec trois réserves.

Une ligne au service d’un cluster contesté et facteur d’important étalement urbain

L’avis délibéré n°Ae 2015-63 de l’Autorité environnementale adopté lors de la séance du 21 octobre 201526 souligne que la ligne 18 « dessert des territoires qui ne font pas ou pas encore l’objet d’une urbanisation continue » (« le projet s’écarte des centralités existantes ») et « est ainsi intimement liée à des développements urbains en cours ou prévus sur le plateau de Saclay ».

La ligne 18 est une des conditions permettant l’urbanisation partielle du plateau de Saclay, très contestée par les associations de défense de l’environnement et la profession agricole parce qu’elle détruira des sols d’une très grande valeur agronomique au seul bénéfice d’un projet de pseudo cluster scientifique dont la réalité est d’abord celle d’une opération immobilière à grande échelle.

Une ligne très critiquée lors de l’enquête publique réalisée au printemps 2016

L’enquête publique sur la ligne 18 a eu lieu du 21 mars au 26 avril 2016 inclus. Le 7 juillet 2016 la commission d’enquête a donné un avis favorable à la déclaration d’utilité publique nécessaire à la réalisation de la ligne 18, mais avec trois réserves et alors que la traversée du plateau de Saclay par un viaduc avait fait l’objet de nombreuses critiques.

Chiffrage du coût de la ligne 18 imputable aux JO

Non rentable, très contestée par la population au niveau de sa traversée aérienne du plateau de Saclay et destinée au détriment d’une agriculture viable à un vaste projet d’étalement urbain jugé non pertinent, la ligne 18 ne devrait son salut qu’à la désignation de Paris pour accueillir les JO.

Hypothèse haute : 2 860 M€ HT

Pour toutes ces raisons, la totalité de son coût de 2 860 M€ HT (conditions économiques de 2010)27 pourrait être rattaché au volet transport de l’organisation des JO.

Hypothèse basse : 1 287 M€ HT

Dans cette hypothèse, le coût de l’accélération de la ligne 18 est de 1 287 M€ :

– le coût du tronçon Ouest, le plus contesté de la ligne 18, est imputable aux JO, soit 1 126 M€ au prorata du coût des infrastructures de chaque tronçon ;

– le coût du tronçon Est correspond au montant des intérêts composés qu’auraient produit le coût du tronçon Est (1 734 M€ = 2 860 – 1 126) s’il avait été placé pendant 3 ans (entre 2024 et 2027) au taux de 3%, soit 161 M€.

Le coût de l’accélération de la ligne 14 Sud (Olympiades– Orly) du GPE liée aux JO

D’après l’avis du Commissaire général à l’investissement rendu dans le cadre de l’énquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique de la ligne 14 Sud du GPE28, « lors du conseil de ministre du 9 juillet 2013, le Premier Ministre a annoncé une accélération du calendrier du Grand Paris Express précisant que « la desserte de l’aéroport d’Orly (…) seront accélérées en vue d’une mise en service en 2024 » au lieu de 2027. Le premier Ministre a confirmé sa volonté d’accélérer le calendrier le 13 octobre 2014. »

Le coût de cette accélération est calculé comme les produits d’intérêt qu’aurait rapporté une somme égale aux investissements dans la ligne CDG Express si elle avait été placée pendant 3 ans (entre 2024 et 2027).

Le coût est de 237 M€ sur la base du calcul suivant :

– 2 556 M€ (aux conditions économiques de janvier 2010) d’investissements dans la ligne 14 Sud y compris foncier et acquisition du matériel roulant29

auxquels on applique pendant 3 ans (intérêts composés) le taux d’intérêt sans risque de 3% utilisé en matière d’actualisation des investissements publics30

Conclusion

Pour satisfaire au critère de coût raisonnable des JO instauré en 2014 par le CIO, le gouvernement français et les élus locaux franciliens présentent donc une facture artificiellement allégée parce que presque toutes les dépenses significatives d’infrastructures de transport décidées (accélération du calendrier de réalisation du GPE) permettant d’obtenir l’organisation des JO 2024 ont été décidées avant de dépôt de la candidature de Paris de mi 2015.

Pour cette raison le budget de l’organisation des JO 2024 à Paris doit être reévalué comme suit à la hausse :

Description du coût

(aux conditions économiques de 01/2010 sauf mention contraire)

Hypothèse
basse
(en M€)

Hypothèse
haute
(en M€)

Accélération
du calendrier de construction de la ligne 17 Nord (gare et détour de 5 km par le Triangle de Gonesse)

600

600

Accélération
du calendrier de construction du reste de la ligne 17 Nord (Le Bourget RER–Le Mesnil Amelot)

304

1 568

Accélération du calendrier de construction de la ligne CDG-Express (aux conditions économiques de 01/2014)

274

274

Accélération du calendrier de construction de la ligne 18 (Aéroport d’Orly – Versailles Chantiers)

1 287

2 860

Accélération du calendrier de construction de la ligne 14 Sud (Olympiades – Orly)

237

237

TOTAL

2 702

5 539

De plus, l’accélération du calendrier du GPE et de CDG Express est contraire à la recommandation de la Cour des Comptes dans son rapport 2016 de donnée la priorité absolue à l’entretien du réseau francilien existant (les « trains du quotidien »).

NB : les coûts ci-dessus sont sous-estimés parce qu’ils n’intègrent pas les éléments suivants :

  • L’inflation des coûts survenue depuis 2010 puisque les coûts des lignes 17 Nord, 18 et 14 Sud sont aux conditions économiques de 01/2010 et que celui de la ligne CDG Express est indiqué aux conditions économiques de 01/2014 ;
  • Risque de « surchauffe » lié à l’accélération du calendrier des travaux du GPE.

Le volume global de travaux à réaliser et les dates très rapprochées fixées comme objectif pour les mises en service des différents tronçons des lignes risquent de provoquer une certaine surchauffe parmi les entreprises capables de réaliser ces ouvrages31. Il est donc légitime de considérer que le risque d’un niveau de prix moyen de l’ensemble des infrastructures du GPE plus élevé que celui estimé est loin d’être négligeable.

NOTES :

1
Cf dépêche AFP « J0 2014: Akhchtyr, un village sacrifié à
la cause olympique » du 05/02/2014 :
http://www.20minutes.fr/planete/1290706-20140205-j0-2014-akhchtyr-village-sacrifie-a-cause-olympique

3 Cf article « Londres
affirme avoir amorti le coût des JO de 2012 » de Le Monde.fr
avec Reuters du 19/07/2013 (http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/07/19/londres-affirme-avoir-amorti-le-cout-des-jo-de-2012_3449924_3214.html)

4
Cf « La feuille de route stratégique pour l’avenir du
Mouvement olympique » : « Changements apportés à
la procédure de candidature, avec une nouvelle philosophie qui consiste à inviter les villes candidates potentielles à présenter un projet conforme aux besoins de planification à long terme sur les plans économique, social et  environnemental. », « Réduction des coûts de candidature, en diminuant le nombre de présentations autorisées et avec une large contribution financière de la part du CIO. »
(https://www.olympic.org/fr/agenda-olympique-2020)

5
Cf article « JO d’été 2024 : « Anne Hidalgo a raison de
ne pas vouloir se prononcer », dit Thierry Braillard » de
Bernard Poirette et Marie-Pierre Haddad publié le 07/11/2014 sur rtl.fr (http://www.rtl.fr/actu/politique/jo-d-ete-2024-anne-hidalgo-a-raison-de-ne-pas-vouloir-se-prononcer-dit-thierry-braillard-7775226447)

11
Cf dépêche AFP « Le Grand Paris et son budget s’invitent au
conseil régional d’Ile-de-France » du 28/06/2012 :http://www.businessimmo.com/contents/21474/le-grand-paris-et-son-budget-s-invitent-au-conseil-regional-d-ile-de-france

12
Cf articles « Cinq ans de retard pour le métro du Grand
Paris » de Dominique Malecot paru le 15/02/2013 dans
Libération (http://www.lesechos.fr/economie-politique/regions/idf/0202568004033-cinq-ans-de-retard-pour-le-metro-du-grand-paris-538900.php) et « Le projet de métro du Grand Paris coûterait 9 milliards d’euros de plus » de Béatrice Jérôme paru dans Le Monde du 13/12/2012 (http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/12/13/le-projet-de-metro-du-grand-paris-couterait-9-milliards-d-euros-de-plus_1805482_823448.html)

13
Cf article « Le Grand Paris Express s’essouffle » de
Sibylle Vincendon paru le 03/01/2013 sur liberation.fr :
http://www.liberation.fr/politiques/2013/01/03/le-grand-paris-express-s-essouffle_871541

14
Cf article « Le super métro du Grand Paris sera bien achevé
en 2030 » de VO news du 06/03/2013 (http://www.vonews.fr/article_20442).

15
Cf article « JO 2024 : Valls invite « à ne pas polémiquer » » de la rédaction numérique de RTL avec AFP paru le 07/11/2014
(http://www.rtl.fr/actu/politique/jo-2024-valls-invite-a-ne-pas-polemiquer-7775224360)

17
Cf pp. 28-29 de l’« Avis du Commissaire général à l’investissement sur l’évaluation socio-économique de la
ligne 17 Nord et rapport de contre-expertise » : http://www.enquetepubliqueligne17nord.fr/assets/files/piece_j-10-avis_du_commissaire_general_a%CC%80_l-investissement_sur_l-evaluation_socio-economique_de_la_ligne_17_nord_et_rapport_de_contre-expertise.pdf

20
Article « Le CDG Express voit le bout du tunnel » de
Lionel Steinmann du 26/03/2017 de lesechos.fr : https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0211912404566-le-cdg-express-voit-le-bout-du-tunnel-2075118.php

21
idem

22
Cf p. 3/6 de la « Pièce C2 Appréciation sommaire des
dépenses » du dossier d’enquête publique préalable à la
déclaration d’utilité publique modificative de CDG Express :
https://www.enquetepubliquecdgexpress.fr/upload/1/66b1a593b7db120ca0862156fad52195.pdf

23
Cf note 18 ci-dessus.

24
Cf « Grand Paris : « passer des promesses à la concrétisation » » du 14/10/2014 : http://www.gouvernement.fr/grand-paris-passer-des-promesses-a-la-concretisation

25
Cf « Guyancourt Saint-Quentin-en-Yvelines veut sa gare pour les JO de 2024 » : http://www.78actu.fr/saint-quentin-en-yvelines-veut-sa-gare-pour-les-jo-de-2024_9034/

26
Cf la pièce J.8 « Annexe – Avis délibéré de l’Autorité
environnementale sur la ligne 18 (tronçon Aéroport d’Orly –
Versailles Chantiers), ligne verte du réseau de transport public du grand Paris (78, 91, 92 et 94) » du « dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique » de la
ligne 18 : http://www.enquetepubliqueligne18.fr/assets/files/piece_j-8-avis_delibere_de_l-autorite_environnementale_sur_la_ligne_18.pdf

27
Cf la pièce F « Appréciation sommaire des dépenses »
du « dossier d’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique » de la ligne 18 : http://www.enquetepubliqueligne18.fr/dossier-enquete-publique/Document_F/

28
Cf p. 3/76 de la pièce J10 « Avis du Commissaire général
à l’investissement sur l’évaluation socio-économique et
rapport de contre-expertise » :
http://www.enquetepubliqueligne14sud.fr/assets/files/piece-j/Piece-J10-Avis-du-Commissaire-general-a-l-investissement-sur-l-evaluation-socio-eco-et-rapport-de-contre-expertise.pdf

29
Cf p. 3/6 de la pièce F « Appréciation sommaire des
dépenses » du « dossier d’enquête préalable à la
déclaration d’utilité publique » de la ligne 14 Sud :
http://www.enquetepubliqueligne14sud.fr/assets/files/piece-f/piece-f-Appreciation-sommaire-des-depenses.pdf

30
Cf note 18 ci-dessus.

31
Cf page 34/58 de la pièce J10 « Avis du Commissaire général à l’investissement sur l’évaluation socio-économique et
rapport de contre-expertise » de l’enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique de la ligne 18 : http://www.enquetepubliqueligne18.fr/assets/files/piece_j-10-avis_du_commissaire_general_a_l-investissement_sur_l-evaluation_socio-economique_de_la_ligne_18_et_rapport_de_contre-expertise.pdf

 

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Communiqués de presse


Novembre 2018

Et une de plus !
Calgary refuse les Jeux olympiques d’hiver de 2026

Après la Norvège, après la Suisse avec Sion, l’Autriche avec Graz, le Japon avec Sapporo, la population de Calgary au Canada refuse les Jeux olympiques d’hiver. Le risques de dérapages financiers, de corruption et de saccage écologique sont trop élevés pour les citoyens et les citoyennes canadiens. Il faut dire que le Canada a souffert des Jeux de Montréal qui ont plombés les finances de la cité pendant 30 ans et laissé rouiller sur pieds de magnifiques éléphants blancs transformés en attractions pour touristes égarés.

À chaque fois qu’une population est consultée, elle refuse les Jeux olympiques. Maintenant qu’il est clair que les dérapages financiers auront lieu pour l’organisation des Jeux de Paris en 2024, maintenant qu’il apparaît à tous que le dossier de candidature n’était que de la propagande sur papier glacé, que les infrastructures de transports créées ne tiennent pas compte des besoins des populations mais des impératifs posés par le CIO, maintenant que la France s’est mise au garde-à-vous devant le CIO par une loi olympique scélérate, on comprend mieux pourquoi la Maire de Paris s’est obstinément refusé à organiser un référendum : elle avait simplement peur que ce projet délirant ne soit pas accepté.

Désormais, le CIO se tournera plus systématiquement encore vers les régimes policiers, la Chine, le Moyen-Orient, la Russie pour organiser les Jeux qui sont à chaque fois ceux de la gabegie, de la violence sociale, de la corruption et du bétonnage. À moins que le CIO ne recoure aux États-Unis où sans complexe s’organiseraient les Jeux de l’argent au bénéfice des entreprises sponsor. Et si Paris fait partie de la liste des villes qui veulent encore des Jeux, c’est bien que la Maire a refusé de consulter la population par crainte du résultat.

Ce manque de démocratie entache la candidature des JO 2024 à Paris. Plus que jamais, faisons de cette question une question politique pour les élections municipales à venir.

Association NON aux JO 2024 à Paris
Le site
Le livre

Novembre 2018

nouvelle parution !
PARIS JO 2024, MIRACLE OU MIRAGE ?

LIVRE

Dédicaces
SAMEDI 17 NOVEMBRE 2018, À 17h
Maison des Métallos
94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11
M° Parmentier

Au grand dam de ses habitants, notamment les plus marginalisés,
Paris est sens dessus dessous depuis que les Jeux olympiques 2024 lui ont été attribués dans des circonstances des plus opaques.

À grands renforts de campagnes publicitaires et de chantiers dans les transports métropolitains, ce sont des Jeux « exemplaires » que l’on promet aux Parisiens.

Pourtant, si l’on se fie aux éditions précédentes, l’exemple donné par les JO a été, jusqu’à présent, celui de l’endettement à outrance et des « éléphants blancs » qui accablent encore les villes hôtes plusieurs décennies après avoir accueilli l’événement.

Est-ce le sort qui attend la capitale française à l’horizon 2024 ?

Telles sont les prévisions livrées dans « Paris JO 2024. miracle ou mirage ?« , un ouvrage collectif coordonné par Frédéric Viale, à paraître aux éditions Libre & Solidaire le 27 septembre 2018.

Composé par un collectif d’auteurs maîtrisant les rouages de l’olympisme (économie du sport, droit, endettement, politique environnementale…), cet ouvrage fait toute la lumière sur les véritables coûts financiers, sociaux et environnementaux qu’entraînent les JO 2024.

Pilotés par une série de manœuvres antidémocratiques, ces Jeux seront, une fois de plus, placés sous le signe de l’argent et de l’opacité politique.

Car quand on parle de Jeux olympiques, il n’est pas seulement question de sport ni de records à battre. Il est question d’argent, de spéculation, de maquillage, il est question de conflits d’intérêts. Il est question de démocratie.

LE COLLECTIF
► Coordination : Frédéric Viale, docteur en droit et enseignant ;
► Jacques Boutault, membre d’EELV et maire du 2e arrondissement de Paris ;
► David Garcia, journaliste d’investigation indépendant et collaborateur du Monde diplomatique ;
► Cécile Gintrac, enseignante en géographie, membre du comité de vigilance des JOP 2024 à Saint-Denis ;
► Pierre Gottiniaux, membre du CADTM (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes) ;
► Bernard Loup, militant écologiste, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse ;
► Pierre Parlebas, professeur émérite en sciences sociales et responsable du laboratoire « techniques et enjeux du corps » à l’université Paris-Descartes ;
► Natsuko Sasaki, traductrice et interprète ;
► Marion Tillous, maîtresse de conférences en géographie à l’université Paris-8, membre du comité de vigilance des JOP 2024 à Saint-Denis ;
► Victor Trèkat.
Lancement : MARDI 9 OCTOBRE 2018 À 19h, Bar restaurant Le Lieu Dit, 6 rue Sorbier, 75020 PARIS, M° Ménilmontant, ou Bus 96, station Henri Chevreau

Cliquer ici pour commander le livre
Lien vers les Éditions Libre & Solidaire

13 septembre 2018

JO : un an après, la triste réalité

Lima, 13 septembre 2017: attribution des JO à la France, c’est la fête ! La France qui réussit, la France qui gagne, la France qui revient sur le devant de la scène.

Un an après, la fête est finie. La liste des désilllusions est longue : l’Inspection générale des finances qui indique craindre un dérapage financier important, le Champs de Mars occupé par une « structure éphémère » (sic!) pendant 4 ans, la Seine-Saint-Denis soumise à une spéculation immobilière et où les habitants dénoncent une consultation de façade, la révision des budgets irréalistes, une accélération ruineuse du Grand Paris.

Cerise sur ce gâteau d’anniversaire, on nous disait que les JO allaient promouvoir le sport populaire. Résultat, après une baisse de 7% en 2018, le Gouvernement prévoit pour 2019 une baisse de 6% des crédits du ministère des Sports. Par ailleurs le Premier ministre a demandé à la nouvelle ministre des sports de supprimer 1600 postes d’ici 2022 dans son ministère, soit 66% de l’effectif !

Cette très forte réduction des crédits du sport a une cause : le financement des JO 2024 à Paris, pour lequel l’Etat est engagé à hauteur d’un milliard d’euros d’ici 2024, sans oublier les 500 millions d’euros que devront financer les collectivités locales. Contrairement à ce qu’on entend souvent dire, cette baisse n’est pas du tout surprenante, elle est la résultante logique de l’organisation des JO.

Les élu.e.s ayant soutenu les JO, qu’ils soient locaux ou nationaux, de quel que bord que ce soit, surjouent aujourd’hui l’indignation : comment peuvent-ils prétendre être surpris de cette situation, sauf à concéder qu’ils sont naïfs et donc inefficaces à leur poste ?

L’association NON au JO 2024 à Paris a pour sa part de longue date dénoncé cette menace. Nous demandions un référendum, il n’a pas été organisé, et ce défaut originel continuera de plomber l’organisation des Jeux olympiques.

« Il n’y a pas d’argent magique » paraît-il: le financement d’un évènement de deux semaines se fera au détriment des crédits du sport pour tous. Par ailleurs, l’Aire des Vents du Parc Georges Valbon, le Champ de Mars, et le Triangle de Gonesse seront sacrifiés.

L’association NON aux JO 2024 à Paris

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29 juin 2018

Lettre ouverte aux élus de Paris
N’acceptez pas l’occupation du Champs de Mars !

Cinquante et un mois d’occupation, emprise de plus du tiers du Champs de Mars, encombrement d’un des rares poumons verts de Paris, nuisances et saccages d’un espace classé au patrimoine mondial de l’UNESCO : l’occupation du Champs de Mars par la structure « éphémère » du Grand Palais n’est pas acceptable.

La rénovation du Grand Palais est un prétexte. Il est aussi question de transformer la Grand Palais pour recevoir des épreuves olympiques. Et par ailleurs, la structure soit-disant « éphémère » qui encombrera le Champs de Mars sera également utilisée par les JO. En attendant, elle accueillera des événements commerciaux comme des défilés de mode.

Il n’est pas acceptable que pour des motivations aussi peu reluisantes les Parisiens et les visiteurs de Paris soient privés d’un lieu unique comme le Champs de Mars. Vingt et un millions de personnes s’y promènent, certaines vont voir le Mur de la Paix qui sera démantelé.

Ce 2 juillet 2018, lors du vote du Conseil de Paris, nous vous demandons instamment de ne pas voter cette occupation du Champs de Mars qui créera des nuisances longues et des dommages difficilement réparables.

L’association NON aux JO 2024 à Paris

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19 juin 2018

Venue du CIO à Paris :
un non-événement

La commission technique du CIO vient en France le 18 et le 19 juin. Il y aura des journalistes, des photos, des tweets mais il s’agit d’un non-événement. Tout a été décidé en amont, sans les populations, et ce depuis longtemps.

Non-événement, car le dossier de candidature a été officiellement jeté à la poubelle par Tony Estanguet lui-même – preuve que les promesses faites alors n’avaient d’autre but que de tenter de trouver une acceptation sociale d’une candidature décidée de manière opaque et sans consultation.

Non-événement car le COJO a tranché depuis jeudi dernier, et mis en scène ses arbitrages par la signature d’un Protocole financier avec certaines autorités publiques. Pour autant, les problèmes demeurent. Le COJO se présente comme le bon élève qui évite les dépassements de coûts pointés par l’Inspection générale des finances et en décidant de certaines reconfiguration à la marge du Village olympique. Toutefois, il persiste à oublier les coûts non budgétés, comme celui de la sécurité à l’extérieur de sites olympiques (1 milliard d’euros pour les Jeux de Londres).

Le déficit démocratique reste patent : le fait qu’il n’y ait pas eu de référendum initial permet toutes les libertés concernant les soit-disant « concertations » avec les populations concernées. Tout est désormais bouclé. Il n’est pas tenu compte des oppositions et protestations des élus locaux et des populations. Ainsi, il est certain désormais que l’Aire des Vents à Dugny sera bétonnée et qu’une partie du parc Georges-Valbon à la Courneuve sera sacrifié au village des médias. Le Champs de Mars sera occupé 51 mois pour que les travaux de réaménagement du Grand Palais en vue des JO puissent se réaliser.

La Loi olympique s’applique et cela facilitera, entre autres, la bétonisation de l’Aire des Vents et l’occupation pendant 4 ans du Champ de Mars par une structure « temporaire » du Grand Palais, désormais en travaux pour les JO. Elle permet également que l’argent des Offices public d’HLM soit mobilisé pour la construction du Village olympique et du Village médias. Dans le même temps, les JO seront le prétexte à un vaste (et juteux) chamboulement urbain à Saint-Denis.

La Mairie de Paris tient un double discours : discours écologiques pour les médias, mais acceptation que les remblais de travaux de la ligne 17 « nord » (Saint-Denis – Le Bourget) accélérée pour les JO, puissent être déversés sur les terres agricoles du Triangle de Gonesse.

Le CIO se déplace donc pour vérifier que les autorités publiques françaises ont mis le pays au garde-à-vous afin d’accueillir un spectacle servant de machine à cash aux CIO et aux entreprises sponsors.

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13 juin 2018

Conférence de presse,
Jeudi 14 juin, 11h, Mairie du 2ème arrondissement
Le COJO tranche dans le vif

Ce jeudi 14 juin, le COJO donne ses arbitrages concernant les infrastructures liées aux JO de 2024. Il se présentera comme le bon élève qui évite les dépassements de coûts pointés par l’Inspection générale des finances et en décidant de certaines reconfiguration à la marge du Village olympique. Toutefois, il persiste à oublier les coûts non budgétés, comme celui de la sécurité (1 milliard d’euros pour les Jeux de Londres).

Le déficit démocratique reste patent : le fait qu’il n’y ait pas eu de référendum initial permet toutes les libertés concernant les soit-disant « concertations » avec les populations concernées. Tout est désormais bouclé. Il n’est pas tenu compte des oppositions et protestations des élus locaux et des populations. Ainsi, il est certain désormais que l’Aire des Vents à Dugny sera bétonnée et qu’une partie du parc Georges-Valbon à la Courneuve sera sacrifié au village des médias.

Les promesses de l’héritage n’auront été que des discours destinés à faire de la communication sur papier glacé par un dossier de candidature rapidement jeté aux oubliettes. Certaines infrastructures de transports sont réalisées non en fonction des besoins des populations mais des Jeux olympiques.

La Loi olympique s’applique et cela facilitera, entre autres, la bétonisation de l’Aire des Vents et l’occupation pendant 4 ans du Champ de Mars par une structure « temporaire » du Grand Palais, désormais en travaux pour les JO. Elle permet également que l’argent des Offices public d’HLM soit mobilisé pour la construction du Village olympique et du Village médias. Dans le même temps, les JO seront le prétexte à un vaste (et juteux) chamboulement urbain à Saint-Denis.

Nous regrettons le double discours de la Mairie de Paris : discours écologiques pour les médias, mais acceptation que les remblais de travaux de la ligne 17 « nord » (Saint-Denis – Le Bourget) accélérée pour les JO, puissent être déversés sur les terres agricoles du Triangle de Gonesse.

A l’occasion des arbitrages opaques et contestables du COJO, nous vous invitons à une

Conférence de presse
jeudi 14 juin, 11h
Marie du 2ème arrondissement de Paris

L’association NON aux JO 2024 à Paris
Jacques Boutault, Maire du 2ème arrondissement de Paris
Danielle Simonnet, élue du 20ème arrondissement de Paris


11 juin 2018

Le Valais refuse les Jeux olympiques

Une ville de plus ! Les résultats du référendum local sont sans appel, les habitants et habitantes du Valais et de Sion en Suisse refusent d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver 2026.

Après Boston, Hambourg, Rome, Budapest, ce référendum d’initiative locale démontre que chaque fois qu’un débat public a lieu et que l’avis des populations concernées est réclamé, celles-ci, très logiquement, refusent les Jeux olympiques. A chaque fois, les populations constatent que les JO sont synonymes de gabegie financière, de saccage écologique, d’installation d’éléphants blancs.

Seule Paris, ou plus exactement le petit monde médiatique et des élus politiques, fait encore mine de s’enthousiasmer. Le rappel à la réalité n’a pourtant pas tardé : la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances, celle de la Jeunesse et des sports pointent les dérives financières. Aujourd’hui, chacun sait que les JO seront ruineux et néfastes.

Seule Paris n’a pas organisé de référendum. La Maire de Paris en porte une lourde responsabilité, ainsi que les élus de Saint-Denis qui désormais se lancent dans une bien tardive « concertation » de façade.

Il est encore temps d’éviter le pire. Les élections municipales de 2020 doivent être l’occasion que le débat évité sur les JO ait enfin lieu.

L’association NON aux JO 2024 à Paris

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3 avril 2018

L’inspection générale des finances le confirme :
le dossier de candidature des JO était mensonger

Depuis l’attribution des Jeux olympiques, il se passe rarement de mois, voire de semaine, sans que ce que dit l’association NON aux JO 2024 à Paris ne soit confirmé : le coût officiellement estimé des JO va déraper lourdement. C’est normal, le budget présenté dans le dossier de candidature n’était ni sincère ni crédible, et ce depuis le début.

Cette fois, dans un rapport publié le 30 mars 2018, c’est l’Inspection générale des finances qui estime que « des risques très sérieux [existent] que le centre aquatique Olympique [prévu face au stade de France] et le village Olympique et Paralympique, prévu sur les communes de Saint-Denis, L’Île-Saint-Denis et Saint-Ouen, ne soient pas terminés à temps. Sur ces deux dossiers, mais aussi sur ceux du cluster Olympique [volley-ball, badminton, tir], du village des médias et du centre principal des médias, prévus à Dugny, Le Bourget et La Courneuve, ainsi que sur divers aménagements d’infrastructures de transports, les dépassements de coût pourraient atteindre 500 millions d’euros. »

Cinq cents millions d’euros de dépassements prévisibles avant même le premier coup de pioche ! Joli constat. Et encore, les auteurs de ce rapport sont par nature prudents. De surcroît, ils se contentent d’évoquer les infrastructures sportives et para-sportives sans prendre en compte l’explosion à venir des coûts liée à l’accélération du Grand Paris Express et à la sécurité. En tout, pour l’instant, on peut estimer sans grand risque d’erreur qu’il faudrait ajouter un zéro à cette estimation de dépassement et oser dire qu’on va vers un dépassement probable situé entre trois et cinq milliards d’euros.

C’est donc officiel, le dossier de candidature était mensonger : il n’avait d’autre but que de faire accepter des décisions politiques prises à la légère et sans concertation. Il est temps d’arrêter cette folie, de sortir de ce piège et de refuser l’organisation de Jeux qui seront ruineux.

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16 mars 2018

Jeux olympiques :
le roi est nu !

C’est maintenant officiel : l’attribution des JO à la France a été faite sur un dossier de candidature mensonger. Un rapport d’experts nommés par le gouvernement montre que les coûts vont exploser. Pourtant, que n’a-t-on entendu de la part des promoteurs des Jeux, Anne Hidalgo et les élus de Saint-Denis en tête, pour nous les vendre ! Ils allaient être sobres, écologiques, ils pérenniseraient des investissements indispensables, sans parler des retombées mirifiques qu’ils entraîneraient. En fait de retombées, c’est celle à la réalité qui se fait lourdement : personne ne peut plus sérieusement croire aujourd’hui qu’il soit possible de réaliser des JO à moins de dix milliards d’euros.

Tout et le contraire de tout aura été promis pour obtenir les JO : faire des Jeux extraordinaires et en même temps low costs, des Jeux qui verraient ce dont est capable une France qui en veut, des Jeux qui ne coûteraient rien ou si peu et qui en plus rapporteraient tellement ! La communication de la Ville de Paris et du comité de candidature ne reculait devant rien. Aujourd’hui, face à la chronique d’une catastrophe financière annoncée, certains élus jouent les vierges effarouchées : il faut entendre Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, unir sa voix à celle de Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, pour s’indigner à l’idée que l’État leur aurait menti. A qui peuvent-ils faire croire qu’ils ignoraient que les belles promesses d’investissements considérables n’avaient d’autre but que d’acheter leur adhésion ? A qui veulent-ils faire avaler qu’ils ne pouvaient pas s’apercevoir que la promesse de JO laissant un « héritage » aussi pharaonique (piscine olympique, transports, murs anti-bruits) ne saurait se réaliser aux coûts annoncés ?

Il est désormais patent que le dossier de candidature n’avait aucun rapport avec la réalité. Depuis le début, comme nous le répétons, le budget n’était ni sérieux ni crédible. En refusant le référendum, les élus ont empêché le débat sur l’opportunité de la candidature. Désormais il ne nous reste plus qu’à demander l’annulation des JO.

Aujourd’hui, le dépassement prévisible est de plus de trois milliards d’euros. Il est encore temps de se sortir de ce guêpier : renonçons à organiser les JO. C’est la voie la plus économe et donc la plus sage. Le contrat de Ville-Hôte qui lie les villes organisatrices et le CIO prévoit un dédit de 1,2 milliard d’euros. C’est pratiquement trois fois moins que le dépassement prévu. Soyons réalistes : payons ce dédit et refusons la ruine annoncée.

L’association NON aux JO 2024 à Paris

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http://www.mesopinions.com/petition/politique/appel-referendum-candidature-paris-aux-jo/28276
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15 novembre 2017

« Loi olympique et paralympique » :
le gouvernement se déculotte devant le CIO

Le CIO l’exige, la France s’exécute. Une loi spéciale sera présentée au Parlement pour organiser un régime juridique en faveur du CIO.

Taillée sur mesure pour le CIO, ce projet permettra d’écarter l’application du droit commun dans de nombreux domaines :
– la publicité sera autorisée, y compris dans les sites classés monument historique ;
– « simplification » des règles relatives à l’aménagement, à l’urbanisme, à l’environnement et au logement, au prétexte qu’il faut tenir les délais. Les formalités et procédures seront allégées au maximum et la concertation sera réduite à sa plus simple expression. Ainsi, les populations concernées par les grandes opérations immobilières, à Paris, à Saint-Denis ou ailleurs, seront écartées ;
– création de « voies olympiques » réservées à la circulation des édiles du CIO. Comme au meilleur moment de l’Ancien régime, le bon peuple devra faire place nette et patienter dans les bouchons le temps que ces messieurs-dames veuillent bien se donner la peine de passer.

Ainsi, le contrat de Ville-hôte qui taille la part du lion en donnant tous les droits au CIO et tous les devoirs aux autorités organisatrices se trouve légalisé par ce tour de passe-passe.

Par ailleurs les dispositions actuellement en vigueur de remise en cause du droit du travail et de divers droits sociaux permettront tous les abus dans la mise en œuvre du projet.

Pour tenter de nous faire oublier le scandale d’argent dilapidé à Lima (1,5 millions dépensés pour « fêter » une attribution connue d’avance par une délégation de 320 personnes affrétant un avion privé), les promoteurs des JO promettent constamment la transparence. Comment cette promesse serait-elle crédible alors que les coûts sont impossibles à tenir et au vu des conflits d’intérêts et l’énormité des rémunérations des membres du COJO ?

Nous atteignons là des sommets d’hypocrisie. Sous couvert de sport spectacle, il s’agit de rendre légal un reniement de tous les principes de droit. Le CIO, organisation de droit suisse qui ne donne aucune information sur ses rentrées d’argent, et qui par ailleurs ne devra s’acquitter d’aucun impôt, jouira de surcroît de privilèges insensés dont le premier est que la loi commune ne lui sera pas applicable. De surcroît, en cas de litige entre la France ou les collectivités locales et le CIO, seul le Tribunal Arbitral du Sport, basé à Lausanne, sera compétent. Ce privilège de juridiction est insupportable.

Nous appelons les parlementaires qui n’auraient pas perdu le sens de la mesure et de l’honneur à refuser une loi si ouvertement déséquilibrée.

Le Collectif NON aux JO 2024 à Paris

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21 septembre 2017

Jeux olympiques : gabegie, fromages – que la fête commence!

La Maire de Paris, les élus de tous bords, les sportifs de tous niveaux nous avaient prévenus : les Jeux olympiques, c’est la fête. La belle fête en vérité! Maintenant que les JO sont attribués, c’est la course aux places. Et aux fromages.

Le Groupement d’intérêt public chargé des JO, avant de disparaître, a dessiné l’architecture des instruments destinés à gérer les Jeux, et cela est plein d’enseignement : le GIP, co-présidé par Bernard Lapasset et par Tony Estanguet a décidé du salaire du président du Comité d’organisation des Jeux olympique, le COJO : 452 000 euros par an, soit plus de 37 000 euros par mois. C’est Tony Estanguet lui-même qui bénéficierait de ce plantureux fromage. Le directeur général du COJO toucherait 383 000 euros, ce poste étant destiné à Étienne Thobois, chargé jusque là de promouvoir la candidature de la Ville de Paris. Le comité de candidature tente de contester ces chiffres, mais nous constatons que les mêmes qui partout se répandent dans les médias sur les « valeurs de l’olympisme » et du « sport de compétition » montrent un sens de l’honneur et du désintéressement qui ne fait que décrédibiliser un peu plus ces pseudo valeurs, et celle qu’on peut donner aux promesses de Jeux « sobres ». Rappelons que les mêmes, avec Anne Hidalgo, Valérie Pécresse et une foule d’autres ont littéralement claqué 1,5 million d’euros en allant chercher la réponse du CIO à Lima, affrétant un avion privé et se gobergeant dans un hôtel et un restaurant de luxe. Certains ont même touché une « prime de succès » situé entre 4500 et 34500 euros nets alors que l’attribution à Paris était certaine, vue la défection des autres candidatures.

La fête de la gabegie a donc commencé. Nous n’en sommes qu’au début. Au cas où certains en douteraient encore, cette fête ne sera pas celle des contribuables ni celle des habitants : alors qu’il apparaît que le coût du Grand Paris explose (on parle de 35 milliards au lieu de 26,5 prévus, soit 8,5 milliards de dépassement), que les JO ont été vendus à l’opinion comme le moyen d’accélérer ce projet d’infrastructures, on apprend que certaines lignes de transports seront prioritaires sur d’autres. Devinez lesquelles ? Celles qui seront utiles essentiellement pour les JO. Les autres attendront. Les franciliens attendront d’avoir des services publics qui fonctionnent, et ils attendront longtemps.

Mais les organisateurs des Jeux olympiques, eux, n’attendent pas. Ils ont compris le véritable sens du slogan olympique « plus haut, plus vite, plus fort» : dans l’impudence et la gabegie, c’est désormais une certitude.

Le Collectif NON aux JO 2024 à Paris

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15 septembre 2017

Les JO 2024 attribués à Paris

C’est fait : les Jeux olympiques de 2024 sont attribués à Paris.
Le suspens était nul : aucune ville n’en voulait, ne restait que Paris dont les dirigeants sont assez irresponsables pour faire prendre des risques considérables à la Ville dont ils ont la charge. Les élus de Los Angeles ont eu l’intelligence de négocier des conditions plus favorables.

Rien n’est encore joué !
Il faudra d’autres décisions comme le vote du Parlement (« Loi olympique et paralympique ») : nous manifesterons notre opposition avec vigueur pour empêcher la malédiction des Jeux de tomber sur notre capitale par le fait de quelques élus en mal de gloriole personnelle.

Les problèmes ne font que commencer : les Franciliens vont bientôt connaître les premières nuisances. Ainsi, le parc de Bercy va être saccagé pour construire une infrastructure sportive qui n’a vocation à servir que les quinze jours que durent les Jeux.

Plus largement, les Françaises et les Français vont découvrir et supporter le prix réel de cette folie : le budget public n’étant ni réaliste ni sérieux, nous allons connaître une succession d’explosions de coûts qui se retrouvera dans l’augmentation des impôts tant locaux que nationaux. L’endettement déjà largement entamé de la Ville sera colmaté par tous les contribuables !

La population va également voir se succéder scandale sur scandale : alors que le processus d’attribution des Jeux est par nature opaque, que les conflits d’intérêts sont permanents pour beaucoup de promoteurs des Jeux, une course aux places et aux prébendes va donner le vrai spectacle des anti-valeurs des Jeux olympiques. Il est certain que cette opération, conduite par le CIO, organisation de droit suisse ne tolérant aucun contrôle et ne pratiquant aucune transparence, va donner lieu à une réelle gabegie, comme cela a été le cas pour pratiquement tous les Jeux olympiques. Au Brésil, la police enquête sur de possibles achats de voix pour l’attribution des Jeux de 2016.

Une loi olympique et paralympique va être décidée : il s’agit tout simplement d’une loi d’exception organisant l’impunité du CIO en suspendant les règles du droit social, environnemental, urbanistiques et de la propriété intellectuelle des marques – cela pour le plus grand profit des entreprises sponsors des Jeux.

Notre combat ne fait que commencer !

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Septembre 2017

Rassemblement contre les Jeux Olympiques
et le Grand Paris de la spéculation

Mercredi 13 septembre 2017 à 17h
Place Léonard Bernstein, Paris 12e
Parc de Bercy, Métro Bercy

Contre les Jeux Olympiques et le Grand Paris de la spéculation,
tous et toutes à Bercy le 13 septembre 2017 !

Le 13 septembre prochain, le CIO (Comité International Olympique) attribuera les Jeux Olympiques d’été à Paris et à Los Angeles, l’un (très probablement Paris) pour 2024 et l’autre pour 2028.

Aussi, nous appelons à un rassemblement festif le mercredi 13 septembre à partir de 17 heures devant le Parc de Bercy, Place Léonard Bernstein, contre les Jeux Olympiques et leur monde.

Musique, animations, débats nous occuperont toute la soirée.

Pourquoi ce lieu : sur ce parc, lieu de respiration et de convivialité, doit être construit un lieu sportif, l’ARENA2.

Nous avons tou.te.s de bonnes raisons de refuser les JO

Tous les Jeux Olympiques se sont révélés ruineux pour les villes retenues, depuis 1988, les budgets ont systématiquement explosé : Athènes 2004 +109%, Pékin 2008 + 1130%, Londres 2012 +127%, Rio 2016 + 247%

Alors que d’autres villes étaient candidates, quatre d’entre elles, face au coût exorbitant et à l’impopularité des JO ont retiré leur candidature. Seules Paris et Los Angeles restent en lice. Les Jeux olympiques ne seront pas la fête du sport mais des sponsors : le CIO opère une prise de contrôle totale lors des Jeux. Les villes et Etats sont mis sous sa tutelle pendant la durée des Jeux par le truchement d’une « loi olympique et paralympique » votée par le Parlement français.

Flambée des prix des logements

Alors que se loger coûte déjà de plus en plus cher et que toujours plus de logements sont réservés au tourisme en Ile de France, les Jeux Olympiques auront de graves conséquences sur le logement des Francilen.ne.s. Comme lors de chaque évènement de cette nature, la flambée des prix des loyers va s’accélérer. Les Jeux servent de caution pour l’accélération du Grand Paris.

Les Jeux olympiques seront ceux des démolitions et du béton. Les destructions de quartiers populaires vont s’accélérer, accentuant ainsi le phénomène d’épuration sociale et de disparition des logements bon marché, laissant place aux immeubles neufs des promoteurs.

Avec eux va s’accélérer le processus de privatisation des espaces publics, de destruction d’écosystèmes et des terres agricoles qui touche déjà la région parisienne.

Au moment où l’état d’urgence va entrer dans la loi commune, les Jeux Olympiques vont contribuer à la surveillance généralisée.

Alors que l’argent des JO pourrait être employé à la construction d’équipements sportifs pour les habitant.e.s des quartiers populaires, de logements à bas prix, à la préservation des parcs et jardins, la Mairie de Paris et des communes environnantes font le choix, sans consulter les Francilien.ne.s, de dépenser pour des jeux très coûteux, énergivores et qui ne bénéficieront pas aux habitant.e.s.

RDV mercredi 13 septembre à partir de 17 heures
Place Léonard Bernstein, Paris 12e
Parc de Bercy, Métro Bercy

Premiers signataires :
Association Socio Culturelle de La Coudraie (Poissy), Collectif Baron Leroy (Paris : Bercy), COSTIF, CPTG (Triangle de Gonesse), DAL, La Révolution est en marche (Aulnay-sous-Bois) , Non aux JO 2024 à Paris, Quartier Ledoux Le Plessis Robinson, ZAD Patate (Montesson)
Lien : https://paris.demosphere.eu/rv/56342

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1er août 2017

JO 2024 et 2028

Los Angeles accepte les JO en 2028

La ville de Los Angeles annonce accepter les Jeux olympiques en 2028, ce qui laisse à penser que Paris aura 2024. Mais il ne restait que deux candidats en lice. Cinq villes ont refusé les JO, Toronto, Boston, Rome, Hambourg, Budapest : à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

Il ne reste que deux villes dont les élus sont assez irresponsables pour tout faire afin d’obtenir des Jeux olympiques. Pourtant, à chaque fois, ils ont été calamiteux pour les villes concernées. Rappelons simplement que systématiquement les villes ont explosé leur budget et ce depuis 1988. Montréal aura mis 30 ans à rembourser, la Grèce supporte encore les stigmates des Jeux d’Athènes, Rio de Janeiro est ruinée et les populations poussées loin de la ville par la spéculation immobilière. Au Japon, les JO servent à masquer l’incapacité du gouvernement à reloger les habitants après la catastrophe de Fukushima.

La candidature de Paris s’appuie sur un budget qui n’est ni sérieux ni crédible : la sécurité n’est pas budgétée, la construction d’une deuxième Aréna dans le parc de Bercy aura un coût financier et écologique démesuré, et les rénovations et réhabilitations de structures sportives existantes seront dispendieuses. Au moment où les pouvoirs publics reviennent sur toutes les dépenses de service publics de santé, d’éducation, de transports et tant d’autres, il est pour le moins scandaleux que la France s’engage à l’aveugle dans des dépenses aussi pharaoniques que superflues.

L’accélération du projet du Grand Paris, présenté comme une aubaine, revient à laisser à une organisation de droit suisse, le CIO, au fonctionnement parfaitement opaque, bénéficiaire d’exonération fiscale totale et qui enchaîne scandales sur scandales, le soin de décider comment et pourquoi se construisent des infrastructures de transports, au mépris des besoins réels des populations.

Enfin, le CIO va faire voter une loi olympique qui sera une loi d’exception : les droits sociaux, environnementaux et de propriété intellectuelle seront suspendus, plaçant la France dans une situation de quasi-colonie le temps des Jeux olympiques.

Plus que jamais le collectif NON aux JO à Paris en 2024 s’oppose à ce déni de démocratie et appelle à ce que les populations soient consultées.

Le collectif NON aux JO 2024 à Paris

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Juillet 2017

JO 2024 et 2028 ?

La double attribution révèle les failles du dossier

Anne Hidalgo nous a promis qu’elle allait nous raconter une « belle histoire », nous craignons que ce feuilleton de l’été entamé sur les bords du lac Léman ne se transforme en tragi-comédie.

En effet rien n’est joué : pour que cette double attribution soit validée, il faut que Paris et Los Angeles soient candidates pour 2028 ; si une seule des deux villes ne se déclarait pas candidate on reviendrait à une attribution, le 13 septembre prochain à Lima, des Jeux de 2024 seulement !

Et c’est là que le scandale de la candidature s’aggrave : dans les deux mois qui viennent des négociations entre Paris, Los Angeles et le CIO vont se tenir en toute opacité.

Certes les citoyens français sont habitués à ce manque de transparence qui a été la marque de fabrique de cette candidature :
– que ce soit dans la prise de décision de la candidature, sans référendum et basée sur des études d’impact qui relèvent du conflit d’intérêt,
– dans le chiffrage (un seul exemple, le coût de la sécurité, 1 milliard d’euros à Londres en 2012, n’a pas été mentionné !),
– dans les études bidons sur l’impact environnemental (le label de complaisance de WWF ne parvenant pas à masquer leur manque de sérieux),
– dans les éléments de langage tout prêts comme quoi 95% des équipements seraient déjà construits, sans jamais détailler ceux qui restent à construire (deux exemples : le futur stade nautique de Saint-Denis, 15.000 places sur 7 hectares, inadapté aux besoins criants des populations alors qu’un collégien sur deux ne sait pas nager en Seine-Saint-Denis, l’aréna 2 à construire dans le parc de Bercy, 8.000 places et une artificialisation des sols en zone inondable, alors que l’AccorHotels Aréna peine déjà à faire le plein).

Mais l’acceptation sociale a des limites ! Alors que le gouvernement entame une politique de rigueur, la double attribution va conduire à une surenchère en matière de coût de la candidature de 2028, de l’aveu même du comité de candidature. Et ce ne sera que le premier dépassement du coût des JO, alors que la plupart des économistes reconnaissent que le coût initial est toujours explosé et que les Jeux ne sont jamais rentables.

Le CIO a révélé dans son rapport sur les deux candidatures que seuls 63% des Parisiens, et non 73% comme le prétendait le comité de candidature, soutenaient les JO, et que cette acceptation était bien plus faible qu’à Los Angeles.

Si Rome, Hambourg, Toronto, Boston et Budapest ont renoncé à leurs candidatures, il faudrait s’interroger sur leurs raisons !

Le Collectif Non au JO à Paris 2024 a déposé un appel à référendum qui connaît actuellement un succès important. Il entend désormais poursuivre son action avec détermination pour que Paris ne soit pas désigné ni en 2024, ni en 2028. Le mensonge ne doit pas devenir une discipline olympique.

Le collectif NON aux JO 2024 à Paris

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04 avril 2017

2024 ou 2028 ?

Anne Hidalgo inscrit le retournement de veste comme discipline olympique

Un débat agite actuellement le petit monde de l’olympisme : le CIO doit-il faire une entorse à ses règles normalement intangibles en attribuant les Jeux olympiques à deux villes en même temps et non plus comme aujourd’hui au coup par coup ? 2024 et 2028, la question peut sembler anecdotique, elle est d’importance pour les promoteurs du sport-fric et béton : puisque, après les défections de Toronto, Hambourg, Rome et Budapest, il apparaît clairement que personne ne veut des Jeux, le CIO entend changer ses règles afin d’attribuer les Jeux olympiques aux deux seules villes encore en lice, Paris et Los Angeles. Il espère ainsi ne fâcher personne et se débarrasser du problème à bon compte.

Anne Hidalgo avait juré que jamais Paris n’accepterait cette modification des règles, Los Angeles aussi, et voilà que ce matin, on apprend par France Inter que finalement, Paris s’en satisferait. Un retournement de veste de plus.

Il faut dire que Anne Hidalgo est habituée à ce sport. N’a-t-elle pas estimé qu’il n’est ni raisonnable ni acceptable de s’engager dans la « course [olympique] au toujours plus qui a laissé des éléphants blancs et des situations d’endettement dans des villes » (AFP, 7 novembre 2014) ? N’a-t-elle pas déclaré : « Je n’ai pas porté ce projet dans ma campagne. Les Parisiens attendent de moi du logement, des équipements, de la justice, de la facilité économique » (Lemonde.fr, 7 novembre 2014) ?

Un revirement de plus, comme une habitude qui s’installe.

Plus que jamais, un référendum est nécessaire. Bientôt 18 000 personnes auront signé l’appel : la conscience prend corps dans la population qu’il n’est pas possible de laisser faire ce déni démocratique.

Le collectif NON aux JO 2024 à Paris

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06 mars 2017

NON aux JO 2024 à Paris

10000 signatures atteintes en quelques semaines !

Grand succès de la pétition exigeant un référendum concernant les JO à Paris : 10 000 sont atteintes et même dépassées moins de trois semaines après son lancement.

Ce succès a vocation à s’amplifier : ni la ville de Paris et les villes concernées, ni la région, ni l’Etat ne doivent plus faire comme s’il ne se passait rien et que la population adhérait aux JO. Budgets explosés, bétonnage massif, propagande constante, les JO n’ont rien d’une fête, sauf pour les sponsors, pour les bétonneurs, pour les grandes entreprises qui veulent soutirer le maximum d’argent de cette opération. Très visiblement, la conscience monte et notre interpellation de la population porte ses premiers fruits.

L’escroquerie politique, financière et morale de ces Jeux olympiques ne fait pas illusion pourvu qu’on s’intéresse de près à la question.

Un référendum est indispensable. Il est hors de question que les élus irresponsables entraînent les collectivités publiques dont ils ont la charge dans un opération aussi dangereuse.

Le collectif NON aux JO 2024 à Paris

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27 février 2017

NON aux JO 2024 à Paris

Anne Hidalgo se rend-elle à Tokyo pour voir comment on explose un budget ?

Ce lundi 27 février, la maire de Paris se rend à Tokyo dans le cadre de la candidature de Paris aux JO 2024. On se perd en conjectures : que souhaite Mme Hidalgo apprendre par ce voyage qui ne soit déjà connu de tout le monde ? La méthode pour exploser un budget ? Celui de Tokyo pourrait atteindre la bagatelle de « trente milliards de dollars » soit une multiplication par 7 du budget initial. Souhaite-t-elle avoir confirmation que la démission forcée du ministre japonais des sports, Hakubun Shimomura, découle directement de la révélation au public du coût extravagant du stade olympique de Tokyo ? Veut-elle comprendre en allant sur place comment on gaspille de l’argent public inutilement ? Mais il suffit pour cela qu’elle poursuive dans la voie qu’elle a tracé : faire un budget irréaliste, flou, non crédible.

Et puis, il n’était pas besoin d’aller si loin, il suffisait de regarder les chiffres des dépassements des derniers Jeux olympiques : Rio (2016) : 240% de dépassement, Londres (2012): 127%, Pékin (2008) : 1130%, Athénes (2004) : 109%. Et nul ne peut ignorer que Montréal a mis 30 ans à appurer les comptes des jeux de 1984. Comme chacun sait que les infrastructures mastondontes de Sotchi, de Rio, d’Athénes ou de tant d’autres, rouillent sur pied après avoir très peu servi.

Plus que jamais un référendum est nécessaire !

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23 février 2017

NON aux JO 2024 à Paris

Budapest nous montre la voie

Après Rome, Boston, Toronto et Hambourg, Budapest retire sa candidature aux Jeux olympiques de 2024. Le Collectif NON aux JO 2024 à Paris salue cette décision de bon sens. Grâce à elle, Budapest ne sera pas ruinée par des dépenses somptuaires, inutiles et sources de corruption.

Budapest nous montre la voie. Paris devrait s’en inspirer. En effet, il n’y a pas d’exemple de JO qui n’aient été lourdement déficitaires depuis trente ans. Les JO servent de prétexte à la mégalomanie des élus gaspillant l’argent public au profit d’intérêts privés, argent public qui serait mieux utilisé dans des projets en faveur de l’éducation ou de la santé par exemple. De surcroît, la candidature des JO à Paris est le prétexte à l’accélération du projet mal pensé du Grand Paris. Les JO seront anti-écologiques et donnent déjà lieu à une propagande insupportable.

Nous exigeons un référendum : si le soutien de la population à cette opération est celui proclamé par la Ville de Paris, alors il faut la consulter.

Nous invitons tous les citoyens et les citoyennes à nous rejoindre dans notre appel.

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Le collectif NON aux JO 2024 à Paris

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3 février 2017

NON aux JO 2024 à Paris

La supercherie de la candidature de Paris aux JO 2024 est confirmée : le dernier dossier technique est déposé ce jour et, dès lors la communication de la Ville de Paris bat son plein. Anne Hidalgo, dont on n’oublie pas qu’elle a été élue sur la base du refus des JO, veut faire croire que les JO seront « les plus verts » de tous ceux qui ont eu lieu ces dernières décennies. Outre que cela ne sera pas difficile tant cette manifestation sportive se caractérise par le bétonnage (le habitants de Rio expulsés pour laisser place nette au délirant stade de Maracana en savent quelque chose), on voit mal quelle crédibilité accorder à ce genre de déclaration. Comment sera-t-il possible de construire de nouvelles infrastructures tant sportives qu’urbaines sans couler du béton sur des espaces jusqu’ici encore verts ? Les serres d’Auteuil seront-elles préservées ? Ne faudra-t-il pas artificialiser des terrains pour l’édification d’un second stade de type Arena à Bercy ? Nous savons que les JO seront l’occasion de construire encore plus d’éléphants blancs, appelés à rouiller sur pieds après n’avoir que très peu servis, et qui continueront à plomber les finances des collectivités publiques pendant des décennies. Nous savons également que les JO servent de prétexte pour accélérer les projets du Grand Paris, eux-mêmes très destructeurs de l’environnement, comme c’est le cas pour le Triangle de Gonnesse.

Par ailleurs, nous constatons que l’ensemble de la candidature de Paris et de l’Ile de France est basée sur un budget non réaliste. Il n’est pas réaliste de faire croire aux populations que le budget prévu sera tenu. Cela n’a plus été le cas depuis les Jeux de Los Angeles de 1984. Faut-il rappeler les dépassements démentiels systématiquement constatés depuis 30 ans ? Séoul (1988) : dépassement de 108% ; Athènes (2004) : +109% ; Pékin (2008) : +1130% ; Londres (2012) : +127% ; Rio (2016) : +247%. Cela condamne les populations locales à payer le déficit pendant des années (parfois plus de 30 ans), interdisant tout investissement utile aux collectivités locales pour une génération. Tout ça pour 15 jours de «fête».

Inutile d’essayer de faire croire que les Français seront miraculeusement plus vertueux, ne serait-ce que parce que le budget présenté est fondé sur un mensonge : il n’englobe pas les dépenses d’infrastructures inclues dans le Grand Paris mais qu’il faudra terminer à temps, ce qui, immanquablement, occasionnera des sur-coûts considérables.

Le collectif NON aux JO 2024 estime que le minimum de démocratie n’est pas respecté dans le dépôt de candidature. Il demande qu’un référendum local soit organisé. La communication, ce n’est pas la démocratie, pas plus que le mensonge et la supercherie.

Le collectif NON aux JO 2024 à Paris

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25 janvier 2017

Le collectif contre la
candidature de Paris aux JO 2024 est créé

Ce mardi 25 janvier un pas de plus a été franchi dansle refus les Jeux  olympiques à Paris et en Ile-de-France en 2024. Le collectif contre la candidature a été créé.

Les personnes présentes ont pris acte que cette candidature est déjà l’occasion d’un gaspillage éhonté d’argent public et que choix de Paris comme ville hôtesse des Jeux entraînera des déficits publics considérables puisqu’aucune olympiades n’a respecté le budget initial depuis 30 ans et que celui-ci a systématiquement été littéralement explosé. La construction
d’infrastructures démesurées et inutiles décidées sans consultation des citoyens et des citoyennes n’est pas acceptable. Il est clair par ailleurs que la candidature sert d’accélérateur des projets du Grand Paris, projets aussi nuisibles que ceux prévoyant par exemple la construction de ligne de transports publics superflues, établies sur des terres fertiles comme à Gonesse, et au service exclusif de grandes entreprises privées. Le collectif dénonce également les discours mensongers sur la construction d’infrastructures qui profiteraient au plus grand nombre alors que déjà les budgets consacrés au sport dans sa pratique quotidienne sont détournés pour le financement de cette folie mégalomane que sont les Jeux. Il dénonce aussi la propagande dont les enfants des écoles font actuellement l’objet pour tenter de leur inculquer des pseudo-valeurs olympiques unilatéralement présentées comme positives. Il estime que l’arrivée des Jeux porte un risque de développement d’un système prostitutionnel à grande échelle.

Pour toutes ses raisons, et d’autres encore le collectif s’engage à

  • interpeller les populations concernées en les informant surla réalité des Jeux olympiques ;

  • mener toutes les actions pour faire connaître au Comité olympique (CIO) l’opposition réelle des habitants et habitantes de la région ;

  • mener toutes les actions utiles contre les dépenses aussi inutiles que dispendieuses.

Le collectif NONauxJO2024 entend lutter contre ce grand projet inutile et imposé.

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25 janvier 2017

L’opposition aux JO à Paris en 2024 est constituée

Au cours d’une soirée de lancement qui se tiendra au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier à Paris 20ème, le mercredi 25 janvier 2017 à 19h sera officialisée la création de l’association « Non aux JO 2024 ».

L’opposition à l’organisation des JO à Paris est celle des citoyens et citoyennes qui, hors de toute attache politique et partisane, hors de toute entreprise privée, refusent les Jeux de l’Argent et du Béton, refusent de financer avec leurs impôts une opération qui sera une opération commerciale loin de l’idéal olympique et sportif.

Cette opposition est celle de citoyens et citoyennes conséquents qui refusent que la communication mercantile remplace le débat démocratique, qui refusent d’être traités en mineurs par des responsables politiques versatiles, qui refusent l’éternel refrain du pouvoir « pour distraire le peuple, du pain et des jeux », alors que le pain manque à beaucoup, alors que l’austérité frappe partout et que les aménagements d’infrastructures devraient être pensés pour l’utilité commune et non pour un spectacle éphémère.

Seront discutés nos projets de mobilisations et nos actions à venir.

Lieu-Dit,
6 rue Sorbier à Paris 20ème
Mercredi 25 janvier, 19h.

Plateforme

Non aux Jeux olympiques à Paris !
Appel citoyen contre la candidature de Paris aux JO de 2024

Nous, citoyens et citoyennes, indépendamment de tout engagement politique ou partisan, nous dressons contre la candidature de Paris aux JO 2024. Les villes de Boston, Toronto et Hambourg ont déjà renoncé à leur candidature (Hambourg l’a fait par referendum). La Maire de Rome, en retirant la candidature de sa ville, a dénoncé les « Jeux du béton ».
A Paris, nous sommes certains qu’ils seront aussi ceux de l’argent.
La France n’a pas les moyens de ces Jeux !!

   Les Jeux de l’Argent

Les Jeux Olympiques ont toujours été ruineux pour les villes candidates
• Depuis 1968 le coût des JO a, sauf une seule fois, dépassé les estimations originelles. Les estimations initiales sont systématiquement sous-évaluées pour tenter d’arracher l’adhésion des populations et c’est le cas une fois encore. Depuis les Jeux de Mexico en 1968, le dépassement moyen des jeux d’été est de 167% ! Le stade olympique de Montréal (jeux de 1976) a été payé pendant 30 ans. A Londres le coût a été multiplié par plus de 3, passant de 4,8 prévus à 15 milliards d’euros. Évidemment, le coût retombe sur les contribuables qu’ils soient locaux ou nationaux. Les dépenses pour Rio, initialement chiffrées à 9,5 milliards d’euros, devraient atteindre 33 milliards d’euros. Le stade de Maracana, aujourd’hui laissé à l’abandon, sera remboursé pendant plusieurs siècles, voire un millénaire… Actuellement, l’État de Rio est en faillite, situation précipitée par la Coupe du Monde de football et par le déficit occasionné par les JO, et vient d’être placé sous tutelle. Le budget des JO de Tokyo de 2020 pourrait dépasser les 30 milliards de dollars, soit 4 fois le montant de l’estimation initiale ! Pour Paris, le budget est déjà subrepticement passé de 3,2 à 3,6 milliards d’euros entre le dépôt du deuxième et du troisième volet du dossier de candidature, soit une augmentation de 12,5% – ce qui présage de la suite… Quand on pense qu’Anne Hidalgo avait déclaré, lors d’une visite au Japon, accompagnée de Valérie Pécresse, « Tokyo est un modèle pour Paris » et qu’elle devait « apprendre avec humilité de l’expérience de Tokyo », on tremble…

• Le rapport du Comité Français du Sport International sur lequel la candidature est basée avance des chiffres flous.
Par exemple, il n’y a pas de chiffre pour le coût de la sécurité. L’adjointe au maire de Paris en charge de la sécurité, Colombe Brossel, précise qu’il est encore trop tôt pour en parler : « Il est normal qu’aucune étude n’ait été faite, les moyens de sécurité mobilisés pour l’événement sont conditionnés à la détermination des sites. Si notre dossier est sélectionné, on va rentrer dans un process plus précis, pour l’instant nous sommes trop en amont pour que les choses soient déterminées à ce point. » (Article « les Inrocks » 30 juin 2015)
En bref, on ne sait pas combien ça va coûter donc on ne le compte pas. Quelle est l’honnêteté de ce type de démarche ?

• Très sous-estimée au départ, la facture finale pour la sécurité des JO de Londres en 2012 a finalement presque atteint le milliard de livres (plus de 1,3 milliard d’euros). Pour l’Euro de foot en juillet 2016, 90 000 personnels de sécurité, publics et privés, ont été mobilisés, financés par l’État et les collectivités locales. Dans le contexte actuel où Manuel Valls a expliqué que l’on devrait vivre avec le terrorisme pendant une génération, il faut craindre que le coût de la sécurité n’explose en 2024.

• A l’époque où elle y était opposée, Anne Hidalgo l’a dit elle-même : « Les Jeux, c’est très joli, mais il n’y a pas une ville qui s’y soit retrouvée sur le plan financier » (Le Figaro, février 2015), confirmant sa déclaration antérieure : « Les Jeux ça coûte cher, la candidature coûte cher. Et les Jeux dispendieux, ce n’est plus d’actualité » (Le Figaro du 06/11/2014). Depuis, elle a changé d’avis.

• Les JO bénéficient d’une exonération fiscale totale. En cette période d’austérité et de taxation massive des populations, cette exonération est injustifiable.

   Les Jeux ne seront pas la fête du sport

« La candidature de Paris aux Jeux de 2024 peut être un formidable accélérateur de la pratique sportive, à Paris et dans la métropole » affirme la Ville de Paris. Cette affirmation relève de la communication pure.

• Rien ne prouve que le fait d’avoir un événement sportif d’élite dans son pays augmente la participation sportive des populations. La revue Active People Survey From Sport England a constaté une diminution dans la participation sportive des 16 à 25 ans dans l’année qui a suivi les JO 2012 à Londres. En 2015 la participation a encore baissé.
Pour améliorer la santé et le bien-être des citoyens de tous âges il vaudrait mieux investir dans les équipements sportifs locaux et donner des moyens pour la pratique populaire du sport.

Actuellement un collégien de Seine-Saint-Denis sur deux ne sait pas nager. Ce n’est pas la construction d’une piscine olympique à laquelle ils n’auront pas accès qui y changera quelque chose. D’ailleurs, les parents d’élèves prennent cela comme une provocation, dans une interview réalisée pour le documentaire « la Piste des Éléphants Blancs (Soirée Thema Arte 08/16) ».

Actuellement, l’accessibilité des équipements aux personnes handicapées n’est toujours pas au niveau :l’application de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des chances a été repoussée de 2015 à 2025. Pendant la même période, Paris a été candidate 3 fois déjà. Dans un tel contexte, pourquoi mettre en avant les Jeux paralympiques alors qu’au quotidien les besoins des handicapés sont ignorés ?
Cette année, le budget de la région consacré au sport quotidien a été considérablement réduit, réaffecté en partie aux dépenses olympiques.

   Les Jeux du béton

Les JO vont « Améliorer les équipements sportifs » affirme la Ville de Paris.
• Le budget annuel consacré aux équipements sportifs à Paris est de 45 millions d’euros.
• Le budget actuel des JO (qui sera forcément plus élevé) pour deux semaines de sports d’élite : plus de 6 milliards d’euros ! Combien d’équipements de proximité, de piscines, de stades de taille humaine, de mise en conformité d’équipements publics… pourrait-on mettre en place avec tout cet argent ?
• Les JO détournent l’argent qui pourrait être utilisé pour des projets plus utiles. Si on veut investir pour les équipements publics, les logements, les infrastructures de transport, on peut le faire sans les JO. Et les budgets prévus par la ville de Paris (30 millions pour les places et 8 millions pour les berges) sont minuscules comparés à ceux consacrés aux JO proprement dits : 38 millions est beaucoup moins que le coût de la seule candidature de Paris (60 millions d’euros).
• Déjà, les serres d’Auteuil sont en train d’être sacrifiées au profit de l’extension de Roland-Garros, où se tiendront les épreuves de tennis.

   Les Jeux des Sponsors

Le CIO opère une prise de contrôle totale lors des Jeux. Les villes et États sont mis sous tutelle pendant la durée des Jeux. Ainsi, à Londres en 2012, une loi d’exception a été votée pour organiser une extraterritorialité en faveur des grandes marques, sponsors du CIO (Mac Donald, Visa, Coca-Cola…). Une véritable police de la propriété intellectuelle a été mise en place et des règles drastiques ont été votées spécialement pour garantir la protection commerciale de ces marques. « Le CIO est une ONG de droit privé suisse qui règne sans partage sur les villes et pour lesquelles l’essentiel est l’argent » (Maxime GOLDBAUM, Le Monde du 24/07/12).

   Pourquoi ces Jeux ?

Bien loin d’être festifs, ces Jeux sont une compétition politique et commerciale, contrôlés par les grands sponsors multinationaux, et utilisés par les politiciens pour rehausser leur propre prestige. Partout les élus disent oui alors que les populations protestent :
• Rio (Coupe du monde 2014 et JO 2016) : protestations contre le coût, le déplacement des populations, la corruption, la pollution.

• Tokyo : la construction du grand stade olympique 2020 a été abandonnée quand son coût de 2,8 milliards de dollars a fait scandale au Japon. Le ministre des sports a été contraint à la démission.

• JO d’hiver 2022 à Pékin : les pays démocratiques ont retiré leur candidature, et le CIO avait le choix entre deux dictatures, le Kazakhstan et la Chine. Quelle triste spectacle de voir ces dirigeants chinois danser et hurler parce qu’ils avaient gagné le droit de dépenser des milliards pour quelques jours de ski dans une région qui connaît une grande pénurie d’eau et… où il ne tombe pas de neige.
La pseudo concertation initiée par la ville de Paris n’est qu’un rideau de fumée visant à pallier l’absence de transparence dans ce dossier. Nous ne sommes consultés que sur des détails et seul 1 % du budget est soumis à délibération. Nous ne pouvons être dupes de cette opération de séduction.
Anne Hidalgo y voit un projet « fédérateur ». Nous le considérons profondément archaïque.
Par ailleurs, nous constatons que la candidature est le prétexte à accélérer le projet du Grand Paris, projet lui-même pharaonique, mal pensé, anti-démocratique et anti-écologique. La candidature des JO est totalement imbriquée dans la construction d’infrastructures dédiées non à la satisfaction du besoin des populations mais à celle des grandes entreprises et de certains de leurs projets délirants, comme dans le cas du Triangle de Gonesse.
Nous constatons aussi que les JO sont l’occasion d’une privatisation de l’espace public pour le plus grand profit des entreprises de BTP, pour les équipementiers sportifs, et l’ensemble des grandes entreprises sponsors de Jeux.
Nous constatons que les JO sont l’occasion de détourner les (déjà maigres) budgets publics.
Nous dénonçons le scandale que représente la véritable opération de propagande en direction des enfants des écoles, avec la complicité de l’Éducation nationale, en vue de leur faire avaler l’idéologie de l’olympisme et de la compétition.
Nous dénonçons une opération qui s’inscrit visiblement dans la trop longue tradition consistant à promettre aux foules des Jeux, c’est-à-dire de la distraction de masse, manœuvre politicienne destinée à masquer la réalité des problèmes sociaux actuels sous une flopée de paillettes sportives.
Nous dénonçons enfin les Jeux olympiques tels qu’ils sont, loin du jeu et des activités physiques.
Nous nous engageons à tout faire pour que le CIO sache que la population ne soutient pas la candidature de Paris. Nous soutenons toute initiative des populations contre les Jeux aussi bien à Budapest qu’à Los Angeles.
Nous prenons à témoin l’ensemble des candidats à la présidentielle.
Nous exigeons la tenue d’un référendum puisque les principes minimum de consultation n’ont pas été respectés.
Nous, citoyens et citoyennes, avons la conviction que le temps des grands projets inutiles et imposés est révolu.

MOBILISONS-NOUS SANS ATTENDRE !!!
La ville organisatrice sera désignée par le CIO le 17 Septembre 2017 !